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1873/2161

Requiem pour un paysan espagnol
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ROMAN GUERRE

Requiem pour un paysan espagnol

Sender, Ramon

Publié en 1990

Livre
Fiction
Roman

Livre

Pourquoi, lisant le "Requiem pour un paysan espagnol" de Ramón Sender, est-on saisi par la même fièvre qu'à la lecture de "L'Ami retrouvé" de Fred Uhlman, de "L'Accompagnatrice" de Nina Berberova ou du "Fusil de chasse" de Yasushi Inoué - pour ne citer que trois de ces récits dont on sait, à peine les a-t-on découverts, qu'ils demeureront à jamais gravés dans la mémoire? (...) La réponse tient en partie au moins, je crois, dans le double jeu de l'ellipse et de l'implicite, dans l'art, infiniment périlleux, de presque tout dire en disant peu. Avec son "Requiem", Ramón Sender fournit en tout cas une illustration parfaite. Ce qu'il donne à voir, à entendre, à comprendre là, c'est la dramaturgie de la guerre civile espagnole dans la société paysanne, alors même que cette guerre demeure pratiquement innommée - ce qui, déjà, en fait entrevoir le caractère innommable. (Hubert Nyssen)

Nationalité : Espagne
Né(e) à : Chalamera (province de Huesca, Espagne) , le 3-01-1901
Mort(e) à : San Diego (Californie) , le 16-01-1982
Biographie :

Ramón José Sénder Garcés est un écrivain espagnol, né à Chalamera (province de Huesca, Espagne), le 3 février 1901 et mort à San Diego (Californie) le 16 janvier 1982.

À 17 ans il s'installa à Madrid où il collabora à diverses publications. Il développe des idées politiques révolutionnaires dans ses premiers romans, annonçant le réalisme social : Imán, roman sur la guerre du Maroc (1930), Orden público, sur la prison (1932), Siete domingos rojos (1932) et Mister Witt en el cantón (1935), inspiré du mouvement cantonaliste de Carthagène, qui lui valut le prix national de littérature.

En 1939, après la guerre d'Espagne, il s'exila au Mexique puis s'installa définitivement aux États-Unis en 1949, où il exerça le métier de professeur de littérature. Sa production littéraire augmenta considérablement durant cette période.

Plusieurs de ses œuvres sont dédiées à la guerre civile, comme Contraataque (1938), El rey y la reina (1947), Los cinco libros de Ariadna (1957) et Réquiem por un campesino español (1960). Il composa un cycle de neuf romans, baptisé Crónica del alba, qui est à la fois un roman autobiographique et un roman d'apprentissage qui décrit l'enfance, l'adolescence et l'engagement politique d'un jeune homme du nom de José Garcés (Garcés est le nom de jeune fille de la mère de l'auteur).

Il explora le thème de l'Amérique dans Epitalamio del Prieto Trinidad (1942). Il composa également plusieurs romans historiques, comme Bizancio, sur l'expédition des almograves, Carolus Rex (1963), sur le règne de Charles II, El bandido adolescente (1965), sur Billy the Kid et Pat Garrett, ou encore La aventura equinocial de Lope de Aguirre (1968), sur le conquistador Lope de Aguirre. Parmi ses autres œuvres, on trouve El verdugo afable (1952), En la vida de Ignacio Morell, qui lui valut le prix Planeta en 1969, La tesis de Nancy (1969) ou El mechudo y la llorona (1977).
Après la guerre civile , il s'installe aux Etats-Unis et il ne retourne en Espagne , en 1974 ,qu'à la condition qu'y soit enfin édité " Requiem pour un paysan espagnol .

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Langue : Français

1874/2161

L'immortalité
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CHRONIQUES

L'immortalité

Kundera, Milan

Publié en 1990 Gallimard

Livre
Fiction
Roman

Livre

Première partie : Le visage Deuxième partie : L'immortalité Troisième partie : La lutte : Les sœurs. Les lunettes noires. Le corps. L'addition et la soustraction. La femme plus âgée, l'homme plus jeune. Le onzième commandement. L'imagologie. Le brillant allié de ses fossoyeurs. L'âne intégral. La chatte. Le geste de protestation contre les atteintes aux droits de l'homme. Être absolument moderne. Être victime de sa gloire. La lutte. Le professeur Avenarius. Le corps. Le geste du désir d'immortalité. L'ambiguïté. La voyante. Le suicide. Les lunettes noires. Quatrième partie : Homo sentimentalis Cinquième partie : Le hasard Sixième partie : Le cadran Septième partie : La célébration

Nationalité : République tchèque
Né(e) à : Brno (Moravie) , le 01/04/1929
Biographie :

Milan Kundera est un écrivain tchèque naturalisé français.

Son premier livre, "L'Homme, ce vaste jardin" en 1953, est un recueil de poèmes lyriques dans lequel Kundera essaie d'adopter une attitude critique face à la littérature dite de «réalisme socialiste», mais ne le fait qu'en se positionnant du point de vue marxiste.

En 1955, il publie "Le Dernier Mai", une pièce de théâtre politique consistant en un hommage à Julius Fučík, un héros de la résistance communiste contre l'occupation de l'Allemagne nazie en Tchécoslovaquie pendant la Seconde Guerre mondiale.

Milan Kundera publie, en 1957, ses premiers recueils de poèmes. Il a été parmi les réformateurs tchèques qui, en 1968, ont cru pouvoir réformer le communisme de l’intérieur. "La Plaisanterie" et "Risibles amours" incarnent avec force le souffle de liberté qui s'exprime lors du printemps de Prague, auquel il participe activement. Il reçoit le prix Médicis étranger en 1973 pour "La vie est ailleurs".

Déchu de sa nationalité tchèque, la France lui réserve un accueil chaleureux et il devient enseignant à l’université de Rennes et à l’EHESS de Paris. Il obtient la nationalité française en 1981. En 1984, il publie ce qui est considéré comme son œuvre majeure : "L'Insoutenable légèreté de l'être". Il y poursuit sa réflexion sur l'illusion et la condition humaine, ainsi que sur l'éternel retour nietzschéen. Cet ouvrage contient également sa définition du kitsch. Il commence désormais à écrire ses romans en français ("La Lenteur", 1995; "L'Identité", 1998; "L'Ignorance", 2003; "La Fête de l'insignifiance", 2014).

Analyste de son propre travail, Milan Kundera signe plusieurs écrits théoriques comme "L'Art du roman", "Les Testaments trahis", "Le Rideau" ou "Une rencontre". Le 24 mars 2011, l'auteur de "L'Immortalité" voit ses œuvres complètes publiées dans La Bibliothèque de la Pléiade. Il est un des rares écrivains à y faire son entrée de son vivant. Par ailleurs, son nom a été plusieurs fois cité sur les listes du Prix Nobel de littérature.

Kundera a été beaucoup influencé par ce qu'il appelle "le grand roman d'Europe Centrale".

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Langue : Français

1875/2161

Quoi? L'éternité
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ROMAN BOIGRAPHIQUE

Quoi? L'éternité

Yourcenar, Marguerite

Publié en 1990 Folio

Livre
Fiction
Roman

Livre

Encore une fois, dans ce troisième volet du Labyrinthe du monde, le centre du récit est le personnage du père, Michel. Michel et sa mère, l'affreuse châtelaine du Mont-Noir ; Michel et ses amours : Fernande, Jeanne, dont l'inquiétant mari servira de modèle à Alexis, Liane, tant d'autres... « Confondue par le problème des dates de l'enfance, seule dans un paysage vide où tout semble tantôt très proche et tantôt lointain », Marguerite Yourcenar, qui parle peu d'elle-même, laisse seulement deviner, derrière le portrait du père, sa silhouette de petite fille, puis d'adolescente. Et, derrière le fourmillement des passions, le chaos des impressions, derrière les désastres privés et historiques, ce qui constituera son monde, comme si elle nous tendait quelques clés de son oeœuvre romanesque.

Nationalité : États-Unis
Né(e) à : Bruxelles (Belgique) , le 08/6/1903
Mort(e) à : Mount-Desert (États-Unis) , le 17/12/1987
Biographie :

Marguerite Antoinette Jeanne Marie Ghislaine Cleenewerck de Crayencour est une femme de lettres française naturalisée américaine en 1947.

Marguerite Yourcenar est la fille de Michel de Crayencour, dont Yourcenar est l'anagramme, et de Fernande de Cartier de Marchienne.

Sa mère meurt dix jours après sa naissance. Elle est élevée par sa grand-mère, qu'elle déteste, et par son père avec lequel elle va faire de nombreux voyages. Père et fille passent les hivers à Lille et les étés au château de Mont-Noir, propriété familiale à Saint-Jans-Cappel.

En 1929, elle publie son premier roman, "Alexis ou le traité du vain combat". Elle rencontre Grace Frick, en 1938, avec qui elle part aux Etats-Unis où elle enseigne le français et l'histoire de l'art. Après avoir pris la nationalité américaine en 1948, elle fait l'acquisition avec son amie d'une propriété sur la côte du Maine appelée «Petite Plaisance», dans l’île des Monts-Déserts (Mount-Desert Island).

Son roman "Mémoires d'Hadrien", en 1951, connaît un succès mondial et lui vaut le statut définitif d'écrivain.

En 1968, son roman "L'œuvre au Noir" paraît.

Élue à titre de membre étranger à l’Académie belge de Langue et de Littérature françaises en 1971, elle entame une enquête sur ses ancêtres, qui formera la trame de son oeuvre en trois volets intitulée "Le labyrinthe du monde", et dont le premier volume: "Souvenirs Pieux" sort en 1974.

Elle fut la première femme élue membre de l'Académie française. Élue au fauteuil de Roger Caillois le 6 mars 1980, elle fut reçue sous la coupole le 22 janvier 1981 par Jean d’Ormesson.

Ses cendres sont déposées au cimetière Brookside à Somesville, un des villages de la municipalité de Mount Desert (Etats-Unis).

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Langue : Français

1876/2161

Danube
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RéCITS VOYAGE

Danube

Magris, Claudio

Publié en 1990 Folio

Livre
Fiction
Roman

Livre

Des sources en Forêt-Noire à son delta en mer Noire, Claudio Magris descend le fleuve.. En touriste : il visite les paysages et les maisons, s'arrête, à Vienne, devant un simple escalier de bois. En érudit : il découvre les sites majeurs, les rites de la Mitteleuropa ; il croise, semble-t-il, Kafka, Canetti, Lukacs, Joseph Roth..., de passage, eux aussi. En homme : il s'émeut, s'émerveille, s'interroge. Sous la plume d'un grand écrivain, le voyage au gré du fleuve devient aussi une grande fresque des siècles passés. Prix du meilleur livre étranger (essais) 1990

Nationalité : Italie
Né(e) à : Trieste , le 10/04/1939
Biographie :

Claudio Magris est un écrivain, germaniste, universitaire et journaliste italien, héritier de la tradition culturelle de la Mitteleuropa qu'il a contribué à définir.

Âgé de 18 ans, il quitte Trieste et suit des études de langue et de littérature germaniques à l’université de Turin. Diplômé, il refait sa thèse sous forme d'un essai ("Mythe de l'Empire dans la littérature autrichienne", 1963) dans lequel il confronte le regard de plusieurs écrivains (Joseph Roth, Robert Musil, Karl Kraus, Stefan Zweig) au mythe de la Mitteleuropa (Europe centrale).

Il est notamment l'auteur de "Danube" (1986), un essai-fleuve où il parcourt le Danube de sa source allemande (en Forêt Noire à la mer Noire, en traversant l'Europe centrale), et de "Microcosmes" (1997), portrait de quelques lieux dispersés dans neuf villes européennes différentes. Il est également chroniqueur pour le Corriere della Sera.

Il a été sénateur de 1994 à 1996.

En 2001-2002, il a assuré un Cours au Collège de France sur le thème "Nihilisme et mélancolie. Jacobsen et son Niels Lyhne".

Magris a reçu plusieurs prix prestigieux couronnant son œuvre, comme le prix Erasme en 2001, le prix Prince des Asturies en 2004, le Prix de la paix des libraires allemands en 2009. Par ailleurs, il a été plusieurs fois pressenti pour le prix Nobel de littérature.

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Langue : Français

1877/2161

Mèmed le mince
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ROMAN AVENTURE

Mèmed le mince

Kemal, Yasar

Publié en 1990 Folio

Livre
Fiction
Roman

Livre

Abdi, l'agha d'un petit village niché sur un plateau des contreforts du Taurus, en Turquie, n'a d'autre politique que l'oppression et l'asservissement. Affamant ses gens, brimant ceux qui tentent de s'élever contre son pouvoir dictatorial, il choisit comme bouc émissaire le jeune Mèmed, dit le mince, qui tente par tous les moyens de résister. Apprenant qu'Abdi souhaite marier son neveu à celle qu'il aime depuis toujours, Hatché, Mèmed le Mince décide de fuir le village avec sa bien-aimée. Mais l'agha, humilié, se lance à la poursuite du couple... Yachar Kemal s'engouffre avec bonheur dans cette tradition du conte oral pour nous donner à lire l'épopée lyrique d'un héros en lutte pour la justice et la liberté contre un oppresseur sanguinaire et implacable. Mèmed le Mince est un valeureux comme il en existe peu. Il est le porte-drapeau d'un Yachar Kemal qui profite des exploits de ce Robin des Bois d'une autre Europe pour construire un manifeste social, un roman de la révolte. --Hector Chavez

Nationalité : Turquie
Né(e) à : Hemite (Osmaniye) , le 06/10/1923
Mort(e) à : Hôpital de Sisli (Istanbul) , le 28/02/2015
Biographie :

Yachar Kemal (Kemal Sağdıkgöğceli) est un romancier et journaliste turc, d'origine kurde.

Issu d'une famille pauvre, il doit abandonner ses études après l'école primaire. Il pratique divers métiers, tout en publiant de la poésie. Il passe une année en prison en 1950 pour « propagande communiste », puis travaille pour le quotidien Cumhuriyet. Son roman "Mèmed le Mince" lui apporte le succès en 1955. Il est pressenti pour le Prix Nobel de littérature en 1972 et reçoit la Légion d'honneur en 1984.

Yasar Kemal est condamné en 1996 par la cour de sûreté de l'Etat à un an et huit mois de prison pour un article intitulé «Le ciel noir de la Turquie» publié en 1995 dans le livre "La liberté d'expression et la Turquie" et qui dénonce le traitement de la question kurde par l'Etat turc.

Son style mélange une narration tirée des traditions orales des bardes turcs et une influence plus occidentale dans un genre proche du courant de conscience.

Mots clefs :

Langue : Français

1878/2161

La chasse au lézard
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NOUVELLES

La chasse au lézard

Boyd, William

Publié en 1990 Seuil

Livre
Fiction
Roman

Livre

Avec ce premier recueil de seize nouvelles qui sont autant de mini-romans, l'auteur des Nouvelles Confessions fait une étincelante démonstration de la diversité de son talent d'écriture et de la richesse de son imagination. Qu'il mette en scène les angoisse sexuelles d'un collégien écossais, les obsessions d'un maniaque californien des piscines ou les vaccinations médico-philosophiques d'un opéré du cerveau, Boyd navigue avec beaucoup d'aisance d'un continent et d'un rivage à l'autre et souvent à travers les régions glauques situées à la frontière de la folie. Les lecteurs d'Un Anglais sous les tropiques retrouveront aussi avec bonheur l'inénarrable Morgan Leafy, dans deux autres aventures afro-frustrantes d'un humour typiquement boydien. Un humour qui sait se faire tendre pour relater la vie et les amours de l'étudiant d' "Alpes-Maritimes," un jeune homme qu'a visiblement bien connu... l'auteur.

Nationalité : Royaume-Uni
Né(e) à : Accra, Ghana , le 07/03/1952
Biographie :

William Boyd est un écrivain, scénariste et réalisateur britannique.

Après des études à l'Université de Glasgow, à l'Université de Nice, à la Gordonstoun School de Moray, Écosse, et à Oxford, au Jesus College, il devient professeur de littérature au St Hilda's College de l'Université d'Oxford (1980-1983). Il fut critique télé pour le magazine "New Statesman", de 1981 à 1983.

Outre ses activités littéraires, William Boyd est également scénariste et réalisateur.

En tant que scénariste, on peut signaler en particulier le "Chaplin" (1992) de Richard Attenborough, l'adaptation de son premier roman "Un Anglais sous les tropiques" ("A Good Man in Africa", 1981), réalisé en 1994, et surtout l'adaptation du roman de Mario Vargas Llosa "Tante Julia et le scribouillard" ("La tía Julia y el escribidor", 1977) avec Keanu Reeves et Peter Falk (titre original: "Tune in Tomorrow...") en 1990.

En tant que réalisateur, une seule expérience, le film "La Tranchée" ("The Trench") en 1999, avec Daniel Craig bien avant James Bond: une peinture de la Bataille de la Somme (bataille surnommée "le Verdun des Anglais"), en juillet 1916.

En 2012, la famille de Ian Fleming choisit William Boyd pour écrire la suite des aventures de James Bond. Il signe avec "L'amour est aveugle" ("Love is Blind", 2018) son 15e roman.

Il est lauréat de nombreux prix notamment Prix Relay 1991 pour "Brazzaville Plage", Prix Jean Monnet 2003 et Grand Prix des lectrices Elle 2003 pour "À livre ouvert" ("Any Human Heart", 2002).

Grand amateur de vin, William Boyd possède un vignoble dans le sud de la France. Il est marié et partage sa vie entre sa maison de Sadillac en Dordogne et Londres.

Mots clefs :

Langue : Français

1879/2161

Jour de silence à Tanger
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ROMAN

Jour de silence à Tanger

Ben Jelloun, Tahar

Publié en 1990 Seuil

Livre
Fiction
Roman

Livre

C'est une de ces mauvaises journées à Tanger, journée de vent et de solitude. Dans sa chambre aux murs fissurés, tâchés d'humidité, dans sa grande maison aux nombreuses pièces inoccupées où, patriarche irascible, il a longtemps régné, le vieil homme s'ennuie. Le temps qui passe, les enfants ingrats, l'épouse mal soumise, les amis absents ou morts, les médicaments imbéciles qu'il jette à la poubelle par orgueil... A certains moments, tout excite son courroux. Faudrait-il baisser pavillon, renoncer, sous prétexte qu'on est vieux et rendu à merci par la maladie ? A d'autres moments, ce sont les images douces d'une femme ou d'une jeune fille qui inonderait sa poitrine de sa chevelure dénouée. Il se souvient aussi des jambes des filles, des seins d'une servante, trop libres sous le voile léger de ses robes. Pourquoi s'imagine-t-on parfois la vieillesse libérée du désir ? Il pense aussi à ces jours encore proches où ses doigts coupaient habilement le tissu et où chacun admirait sa dextérité de tailleur. Pourquoi lui n'a-t-il jamais fait fortune ? Est-il arrivé trop tard à Tanger ? Aurait-il eu tort de ne point mentir ou tricher comme les autres ? Le narrateur, lorsqu'il reprend la parole, revient durement sur les inclinations tyranniques du vieillard, son goût pour les mots acerbes, ceux qui blessent et meurtrissent : son égoïsme impérial et ses exigences de tous les instants. Défilent alors de menus événements de la vie passée, mariages, fêtes familiales, brouilles, parentèle oublieuse, voisins ridicules... Comme la chronique véritable et actuelle d'un quartier du Maroc. Et insensiblement, quoique la chose ne soit jamais dite, on comprend que c'est un fils qui parle de son père, que c'est Tahar Ben Jelloun qui parle du sien, dans l'immédiate et pathétique vérité d'un récit.

Nationalité : Maroc
Né(e) à : Fès , le 01/12/1944
Biographie :

Tahar Ben Jelloun (en arabe : طاهر بن جلون) est écrivain et poète marocain de langue française.

Après avoir fréquenté une école primaire bilingue arabo-francophone, il étudie au lycée français de Tanger jusqu'à l'âge de dix-huit ans, puis fait des études de philosophie à l'université Mohammed V de Rabat, où il écrit ses premiers poèmes, recueillis dans "Hommes sous linceul de silence" (1971). Il enseigne ensuite la philosophie au Maroc. Mais, en 1971, à la suite de l'arabisation de l'enseignement de la philosophie, il doit partir pour la France, n'étant pas formé pour la pédagogie en arabe. Il s'installe à Paris pour poursuivre ses études de psychologie.

À partir de 1972, il écrit de nombreux articles pour le quotidien Le Monde. En 1975, il obtient un doctorat de psychiatrie sociale. Son écriture profitera d'ailleurs de son expérience de psychothérapeute ("La Réclusion solitaire", 1976). En 1985, il publie le roman "L'Enfant de sable" qui le rend célèbre. Il obtient le prix Goncourt en 1987 pour "La Nuit sacrée", une suite à "L'Enfant de sable". Il participe en octobre 2013 à un colloque retentissant au Sénat de Paris sur l'islam des Lumières avec Malek Chebel, Reza, Olivier Weber, Abdelkader Djemaï, Gilles Kepel et Barmak Akram.

Tahar Ben Jelloun vit actuellement à Tanger avec sa femme et ses enfants (Merième, Ismane, Yanis et Amine), pour qui il a écrit plusieurs ouvrages pédagogiques (Le Racisme expliqué à ma fille, 1998). Il est aujourd'hui régulièrement sollicité pour des interventions dans des écoles et universités marocaines, françaises et européennes.

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Langue : Français

1880/2161

Rue des bons-enfants
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ROMAN AMOUR

Rue des bons-enfants

Cauvin, Patrick

Publié en 1990 Albin Michel

Livre
Fiction
Roman

Livre

En cet été 1922, le soleil ruisselle sur Marseille. La foule se presse parmi les palais hindous de l'Exposition coloniale. C'est là, sur un manège, que se rencontrent Pascal et Séraphine. Ils ont huit ans. Ils grandissent, s'aiment, se quittent, se retrouvent. La guerre surgit, l'Occupation déchire la France, collaboration, trafics, destructions. Un monde s'achève, un autre commence, mais il reste au couple le refuge de toujours, la vieille rue au centre de la cité meurtrie : la rue des Bons-Enfants. Cet hymne tendre et coloré à la ville de son enfance a valu le prix des Maisons de la Presse 1990 au romancier de E = MC2, mon amour et de Werther, ce soir ...

Nationalité : France
Né(e) à : Marseille , le 06/10/1932
Mort(e) à : Paris , le 13/08/2010
Biographie :

Patrick Cauvin, de son vrai nom Claude Klotz, est un scénariste et romancier français.

Il a publié aussi bien sous son vrai nom que sous son nom de plume.
Il monte à Paris en 1938 et amorce des études peu fructueuses, jusqu'à ce qu'il découvre la philosophie. De 1951 à 1954, Claude Klotz poursuit ses études à la Sorbonne, où il obtient une licence de philosophie. À son retour de la Guerre d'Algérie, il se destine à l'enseignement.
De 1964 à 1976, il enseigne le français dans des lycées de la région parisienne (au lycée technique de Bezons) et réside dans des H.L.M. à Sarcelles.
En 1973, il aide Joseph Joffo à écrire le best-seller "Un sac de billes".
Marqué par la guerre d'Algérie, il écrit des romans noirs sous son vrai nom : une série de treize intrigues policières sanglantes au héros récurrent baptisé Reiner, puis renommé Raner.

Lassé de cet univers âpre, Claude Klotz apporte en 1974 une histoire d’amour, "L’Amour aveugle", à son éditeur Jean-Claude Lattès. Ce dernier lui demande de changer de nom s’il espère vendre son roman. Il prend alors le pseudonyme de Patrick Cauvin.

En 1977, tandis que "Monsieur Papa" (1976) sort sur les écrans, mis en scène par Philippe Monnier avec Daniel Auteuil et Claude Brasseur, "E=mc2 mon amour", une histoire d’amour entre deux jeunes adolescents surdoués, connaît un succès retentissant. Un an plus tard, cette histoire sera également adaptée pour le cinéma, cette fois-ci par George Roy Hill.
En 1980, il est rédacteur d’une chronique de cinéma illustrée par le dessinateur Régis Franc, dans le magazine de bande dessinée Pilote.
Vingt-deux ans après la sortie de "E=mc2 mon amour", les deux protagonistes, Lauren et Daniel, se retrouvent en 1999 dans "Pythagore, je t'adore", qui connaît un franc succès.
En 2002, Patrick Cauvin se met dans la peau de son double Claude Klotz en signant un thriller haletant, "Le Sang des roses". Il écrira encore notamment "Les Pantoufles du samouraï" (2008) et "Déclic" (2009).

Mots clefs :

Langue : Français

1881/2161

Entre la haine et l'amour
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ROMAN BIOGRAPHIQUE

Entre la haine et l'amour

Gray, Martin

Publié en 1990 Robert Laffont

Livre
Fiction
Roman

Livre

« A ceux que le présent et l’avenir inquiètent et qui ne se résignent pas » « On n’attend pas l’avenir comme on attend un train. L’avenir, on le fait » (Georges Bernanos) Voilà la première page, l’introduction de ce nouveau livre dans lequel Martin Gray nous confie qu’il a peur, non pas de mourir car la mort vient toujours un jour, mais cette crainte qu’il éprouve est pour le futur de ses enfants, de tous les enfants. Pour vous, vos enfants, pour moi et les miens, pour chacun de nous, les dix ans qui viennent sont le moment du grand choix de nos vies. L'an 2000 est à nos portes. Sera-t-il pour nous, nos enfants, un âge barbare, celui de la haine, ou bien, parce que nous avons les moyens, le temps de l'amour ? J'ai parcouru le monde, j'ai vu notre temps tel qu'il est. L'aventure de notre futur, de notre avenir commence ici.

Nationalité : États-Unis
Né(e) à : Varsovie, Pologne , le 27/04/1922
Mort(e) à : Ciney, Belgique , le 25/04/2016
Biographie :

Martin Gray, né Mietek Grayewski, est un écrivain franco-américain d'origine juive polonaise.

Il a dix-sept ans lorsque les nazis envahissent la Pologne le 1er septembre 1939. Il est transféré dans le ghetto de Varsovie où son père travaille au Judenrat. Il trouve le moyen d'en sortir en soudoyant des soldats nazis et devient ainsi un contrebandier faisant des allers-retours pour ramener de la nourriture dans le ghetto grâce aux tramways. Lors d'une rafle, son père est attrapé pour être déporté. Grâce à ses connaissances, Martin lui sauve la vie en l'aidant à s'échapper. Plus tard, sa mère, ses deux frères et lui-même sont déportés à Treblinka, où sa mère et ses frères sont exterminés immédiatement. Compte tenu de sa santé physique il n'est pas tué, et travaille dans divers kommandos, dont les sonderkommandos, qui sont chargés d'extraire les corps des chambres à gaz. Il s'échappe de ce secteur pour retravailler dans les secteurs de réception des déportés.
Occupé ensuite dans un kommando qui charge le linge dans les wagons, il s'enfuit de Treblinka en se camouflant dans l'un de ceux-ci. À son retour à Varsovie, il retrouve son père, qui sera abattu devant ses yeux, quelques jours après lors de l'insurrection du ghetto.
Enfin il rejoint l'Armée rouge où il finit la guerre et marche sur Berlin le 30 avril 1945. Il est lieutenant du NKVD (police politique soviétique).

Après la guerre, il décide de rejoindre sa grand-mère maternelle à New York en 1947. Il s'y enrichit en vendant à des antiquaires américains des porcelaines et des lustres non antiques, qu'il fait fabriquer en Europe.
Citoyen américain en 1952, il rencontre le mannequin Dina Cult et l'épouse en 1959. Ils s'installent à Tanneron dans le Sud-Est de la France. Mais en octobre 1970, lors de l'incendie du Tanneron, il perd sa femme et ses quatre enfants. Remarié deux fois, il est père de cinq enfants.

Dans son œuvre la mieux connue, "Au nom de tous les miens" (1971), il décrit une partie de sa vie.

Mots clefs :

Langue : Français

1882/2161

L'innocence perdue
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ROMAN JUSTICE

L'innocence perdue

Sheedan, Neil

Publié en 1990 Seuil

Livre
Fiction
Roman

Livre

Impossible de passer à côté de ce livre si l'histoire du Vietnam nous intéresse, principalement la guerre du Vietnam lors de la présence américaine. Écrit sur une période de 16 ans par le journaliste Neil Sheehan, ce livre a reçu le « National Book Award » en 1988 et le prix Pulitzer en 1989. Personnellement, je n'arrive pas à m'attacher au personnage principal (le soldat américain John Paul Vann) de ce livre. Mais à travers son expérience on sort convaincu que cette guerre était absurde et que les États-Unis ne l'auraient de toute façon jamais gagnée. Lorsque les Américains s'engagèrent dans cette guerre (sans doute la plus cruelle du siècle dernier), les responsables des forces armées étaient atteint de ce que l'auteur appelle « le syndrome du vainqueur ». Après leur victoire contre les Allemands et les Japonais, l'armée américaine et toute la bureaucratie civile, l'élite politique, universitaire, le monde des affaires… tous étaient convaincus que rien ne pouvaient leur résister, qu'ils étaient investis d'une mission consistant à rétablir le droit et la justice sur toute la surface de la terre. Malheureusement, justice, droit et liberté ont été synonymes de violence, d'oppression et de cruauté. On apprend par exemple que dans une certaine circonstance le Général Depuy (commandant de la 1ère division d'infanterie) aurait dit : « La solution au Vietnam, c'est plus de bombes, plus d'’obus, plus de napalm, jusqu'à ce que l'autre craque et abandonne ». Nous lisons également avec stupeur que le chef de la République Vietnamienne Ngô ?ình ?iêm (président de 1954 jusqu’à son assassinat en 1963) avait placé son frère Ngô ?ình Nhu comme chef de son parti politique. Il faut savoir que Ngô ?ình Nhu était un opiomane reconnu et un fervent admirateur d'Hitler et de Lénine.

Nationalité : États-Unis
Né(e) le : 27/10/1936
Biographie :

Neil Sheehan a été élevé dans une ferme du Massachussetts. Il est diplômé de Harvard University. Il a servi dans l'armée américaine de 1959 à 1962. Il a couvert la guerre du Vietnam au bureau de Tokyo de United Press International.
En 1964 il a été engagé au New York Times, travaillant quelque temps à New York puis retournant en Indonésie et au Vietnam. Il a rendu compte de la guerre au Vietnam comme d'une guerre de libération nationale, version qui déplaisait au Pentagone et au Département d'Etat.
Il a obtenu le prix Pulitzer (non-fiction) pour A Bright Shining Lie, un livre sur la vie du Lieutenant Colonel John Paul Vann. Il a mis 16 ans pour écrire ce livre qui retrace le parcours de John Paul Vann. Arrivé au Vietnam en 62, c'est un modèle d'officier à la personnalité compliquée, un meneur d'homme qui échappe toujours à la mort. Trois ans après il démissionne. Il y retourne comme conseiller de pacification, mais l'homme de guerre est le plus fort. Il mourra aux commandes de son hélicoptère aux derniers mois d'une guerre considérée comme une affaire personnelle.

Mots clefs :

Langue : Français

1883/2161

de cendres et de fumées
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ROMAN

de cendres et de fumées

Blasband, Philippe

Publié en 1990 Gallimard

Livre
Fiction
Roman

Livre

Ceci est l'histoire d'Iradj Lévy, frère de Raoul le roux et de Maurice le gigolo (si Dieu existe, que Dieu ait son âme) - fils de Ricardo Lévy, l'ex-séducteur argentin, aujourd'hui ivrogne, et déchu - petit-fils par sa mère d'Ali Hosseini, surnommé Hosseini-le-Peintre, un des fameux frères Hisseini de Téhéran que l'orgueil et la révolution islamique opposèrent les uns aux autres. Il cherche Cendres.

Nationalité : Belgique
Né(e) à : Téhéran, Iran , le 26/07/1964
Biographie :

Philippe Blasband est un écrivain et cinéaste belge de langue française. Il vit à Bruxelles.

Il fut l'élève de Gaston Compère à l'athénée d'Ixelles. Il est diplômé de l'INSAS (section montage).

Auteur prolifique de pièces de théâtre et de scénarios (Une liaison pornographique, La femme de Gilles, Thomas est amoureux, Le tango des Rashevski, Irina Palm), Philippe Blasband est aussi metteur en scène et cinéaste.

Il a également publié cinq romans parmi lesquels De cendres et de fumées, chez Gallimard - Prix Rossel 1990, et Le livre des Rabinovitch, au Castor Astral, et un recueil de nouvelles, Quand j'étais sumo (Le Castor Astral).

Mots clefs :

Langue : Français

1884/2161

Moon palace
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ROMAN AVENTURE

Moon palace

Auster, Paul

Publié en 1990 Actes sud

Livre
Fiction
Roman

Livre

"Rien ne saurait étonner un Américain." Telle est l’épigraphe empruntée à Jules Verne par laquelle Paul Auster invite le lecteur à suivre les tribulations de son héros. Marco Stanley Fogg raconte ici les circonstances étranges qui ont marqué le commencement de sa vie, depuis son arrivée à New York en 1965 jusqu’à ce que, sept ans plus tard, il découvre l’identité de son père… à temps pour assister à son enterrement. Et ses amours, ses rencontres, sa misère, ses errances dans les paysages mythiques de l’Amérique rêvée constituent le matériau d’un formidable roman d’aventures en même temps qu’elles apparaissent comme les étapes d’un voyage initiatique aux confins de la solitude et de la déréliction.

Nationalité : États-Unis
Né(e) à : Newark (New Jersey) , le 03/02/1947
Biographie :

Paul Auster est un écrivain américain.

Paul Auster écrit des articles pour des revues, débute les premières versions du "Voyage d'Anna Blume" et de "Moon Palace", travaille sur un pétrolier, revient en France pour un séjour de trois ans (1971-1974) où il vit de ses traductions (Mallarmé, Sartre, Simenon), et écrit des poèmes et des pièces de théâtre en un acte. Il publie un roman policier sous le pseudonyme de Paul Benjamin ("Fausse balle").

Son premier ouvrage majeur est une autobiographie, "L'Invention de la solitude", écrite après la mort de son père.

De 1986 (sortie de "Cité de verre" ; premier volume de la "Trilogie new-yorkaise") à 1994 ("Mr. Vertigo"), il publie des romans majeurs comme "Moon Palace" et "Léviathan" (Prix Médicis étranger). Il revient alors au cinéma, en adaptant avec le réalisateur Wayne Wang sa nouvelle "Le Noël d'Auggie Wren". Smoke et Brooklyn Boogie sortent en salle en 1995. Paul Auster réalisera lui-même Lulu on the Bridge (1997).

Il revient au roman avec "Tombouctou" (1999), "Le Livre des illusions" (2002), "La Nuit de l'oracle" (2004) et "Brooklyn Follies" (2005).

Marié puis séparé de l'écrivain Lydia Davis, il s'est remarié en 1981 avec une autre romancière, Siri Hustvedt. Il a deux enfants également artistes, le photographe Daniel Auster et la chanteuse Sophie Auster.

Il est considéré comme une figure centrale de la scène culturelle new-yorkaise et une référence de la littérature postmoderne. En 2006, il reçoit le Prix Prince des Asturies pour l'ensemble de son oeuvre et devient Commandeur de l'ordre des Arts et des Lettres en 2007.

Paul Auster a réalisé un marathon d'écriture de plus de trois années consacrées à la rédaction d'un roman de 925 pages, «le plus volumineux de sa vie». Six ans après la sortie de sa dernière fiction, "Sunset Park", "4 3 2 1" paraît au début de 2017.

Mots clefs :

Langue : Français