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Harrison, Jim
Publié en 1991
Livre
Fiction
Roman
Fils d'un émigré suédois, le héros de ce roman exerce la profession d'instituteur dans une bourgade rurale du Michigan. Il partage ses loisirs entre la chasse, la pêche et les soirées à la taverne voisine. Et les nuits avec Rosalee, l'amie d'enfance, paisible et passionnée à la fois. Mais survient Catherine, une de ses jeunes élèves, âgée de dix-sept ans et très affranchie qui va bouleverser le cours de choses. Sur ce thème presque banal, Harrison a composé le plus simple mais aussi le plus beau de tous ses romans.
Né(e) à : Grayling , Michigan , le 11/12/1937
Mort(e) à : Patagonia, Arizona , le 26/03/2016
Biographie :
Jim Harrison, nom de plume de James Harrison, est un poète, romancier et nouvelliste.
À l'âge de huit ans, une gamine lui crève accidentellement l'œil gauche avec un tesson de bouteille au cours d'un jeu. Il mettra longtemps avant de dire la vérité sur cette histoire. A l'age de 16 ans, il décide de devenir écrivain et quitte le Michigan pour vivre la grande aventure à Boston et à New York.
C'est aussi à 16 ans qu'il rencontre Linda, de deux ans sa cadette, qui deviendra plus tard (1960) la femme de sa vie. Ils ont eu deux filles, Jamie (1960), auteur de roman policier, et Anna.
Il rencontre Tomas McGuane (1939) à la Michigan State University, en 1960, qui va devenir l'un de ses meilleurs amis. Sa vie de poète errant vole en éclats le jour où son père et sa sœur trouvent la mort dans un accident de la route causé par un ivrogne, en 1962.
Titulaire d'une licence de lettres, il est engagé, en 1965, comme assistant en littérature à l'Université d'État de New York à Stony Brook mais renonce rapidement à une carrière universitaire. Pour élever ses filles, il enchaîne les petits boulots dans le bâtiment, tout en collaborant à plusieurs journaux, dont Sports Illustrated. Son premier livre, "Plain Song", un recueil de poèmes, est publié en 1965.
En 1967, la famille retourne dans le Michigan pour s'installer dans une ferme sur le rives du Lake Leelanau. Immobilisé pendant un mois, à la suite d’une chute en montagne, il se lance dans le roman "Wolf" (1971).
McGuane lui présente Jack Nicholson sur le tournage de "Missouri Breaks". Harrison, qui n'a pas payé d'impôts depuis des années, est au bord du gouffre. Nicholson lui donne de quoi rembourser ses dettes et travailler un an. Il écrit alors "Légendes d'automne" (Legends of the Fall, 1979), une novella publiée dans Esquire et remarquée par le boss de la Warner Bros qui lui propose une grosse somme pour tout écrit qu'il voudra bien lui donner. Le succès n'étant pas une habitude chez les Harrison, Jim se noie dans l'alcool, la cocaïne. Après une décennie infernale (1987-1997) durant laquelle il a écrit un grand roman, "Dalva" (1988), il choisit de s'isoler et de se consacrer pleinement à l'écriture et aux balades dans la nature.
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Langue : Français
Pasinetti, Pier Maria
Publié en 1993
Livre
Fiction
Roman
En toile de fond, les années 20 et la montée du fascisme. Au premier plan, les vies croisées des Balmarin, Tolotta Pelz et Bialevski, vieilles familles vénitiennes qui habitent le même palais sur les Zattere. Au centre de ce microcosme, la jeune Giovanna Balmarin, lumineuse et lancinante présence, qui occupe une place spéciale dans le coeœur du narrateur Giorgio Partibon, spectateur indulgent et implacable. Le récit se déroule entre 1928 et les années 80 dans un entrelacs d’'amitiés, d’'antipathies, d’'amours et de chagrins. Et puis, il y a Dorsoduro, le plus précieux des quartiers de la lagune, et Venise «le lieu idéal» pour situer un roman d’après Pasinetti, car tout le monde y joue un rôle.
Nationalité : Italie
Né(e) à : Venise , le 24/06/1913
Mort(e) à : Venise , le 08/07/2006
Biographie :
Pier Maria Pasinetti est un écrivain et un journaliste italien.
Né à Venise, il l’avait quittée relativement tôt pour achever ses études et pour enseigner la littérature à l’étranger. Il se sentait chez lui à Los Angeles comme à Venise, à Paris comme à Stockholm ou à Göttingen. Il a enseigné la littérature dans les universités de la plupart de ces villes et envoyé des correspondances à la presse italienne.
Il faisait en même temps partie du monde du cinéma italien, en tant que scénariste et publiait des articles culturels dans quelques grands journaux de son pays. Frère du cinéaste Francesco Pasinetti (1911-1949), il collabora lui-même avec plusieurs réalisateurs : il co-signa, en particulier, le scénario de "La Dame sans camélias" d'Antonioni (1953).
Son premier roman, "Rouge vénitien" (Rosso veneziano, 1959), eut un énorme succès aux États-Unis où il avait paru peu de temps après sa publication en Italie, en 1960, et fut traduit dans de nombreux pays. Il reste un des livres clés de l’univers de Pasinetti, par sa teneur comme par son écriture : la plupart de ses personnages vont réapparaître jusque dans les dernières œuvres du romancier.
C'est surtout aux États-Unis que Pasinetti devait affermir son statut d'écrivain. Avant de se réinstaller définitivement à Venise, il vivait la plupart du temps à Los Angeles où il enseignait, à l'UCLA, la littérature italienne.
Il était l'auteur d'une œuvre foisonnante, allant de "Rouge vénitien" à "À propos d'Astolfo" (A proposito di Astolfo, 2005), son dernier roman, en passant par "De Venise à Venise" (Dorsoduro, 1983) et "Partition vénitienne" (Melodramma, 1993) dont le succès leur a valu plusieurs rééditions.
Son œuvre a été couronnée, en Italie et aux États-Unis, de plusieurs prix, parmi lesquels le Prix Comisso (pour "Partition vénitienne", 1993) et le Prix du National Institute of Arts and Letters de New York.
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Langue : Français
Bassani, Giorgio
Publié en 1975
Folio
Livre
Fiction
Roman
Comme dans Les lunettes d'or et autres histoires de Ferrare, c'est encore de la société provinciale italienne que Giorgio Bassani nous donne, autour d'une énigmatique figure de jeune fille, un tableau minutieux et concret, mais en même temps voilé de brume. Quand le livre s'achève, tout a été dit. Cependant, pour le lecteur comme pour le narrateur, se posent des questions sans réponse, et l'on se rend compte que c'est une visite au royaume des morts que l'on vient de faire; la mélancolie vient assombrir le décor d'un passé irrémédiablement perdu. le Jardin des Finzi-Contini est un roman singulièrement envoûtant, car c'est surtout celui des relations humaines complexes qui finalement demeurent en suspens : celles qui lient le narrateur à l'insaisissable Micol, celle-ci à son frère Alberto, l'amitié trouble d'Alberto pour le Milanais Malnate, ou celle difficile du protagoniste pour ces deux jeunes gens. Et tout autour d'eux, il y a , extraordinairement vivant, le microcosme de la Ferrare bassanienne, dont se détache, aristocratique et solitaire, la famille Finzi-Contini, séparée du monde par les murs de son immense jardin planté d'essences rares. L'assaut des discriminations raciales et des persécutions, dont on voit lentement se resserrer l'étau, semble un instant devoir combler le fossé qui s'ouvre entre elle et ses compagnons de malheur, mais il ne fait en réalité que le creuser davantage ; comme si , depuis toujours, les Finzi-Contini avaient attendu ce tragique signe d'élection, comme si tout leur orgueil n'avait été que celui de s'acheminer, les yeux grands ouverts, tête haute, vers le brasier qui réduit en cendres une époque. Et finalement, vue à travers la poésie de Bassani, la communauté israélite de Ferrare devient le symbole de la société humaine.
Nationalité : Italie
Né(e) à : Bologne , le 04/03/1916
Mort(e) à : Rome , le 13/04/2000
Biographie :
Giorgio Bassani est un romancier et poète italien.
En 1939, il sort lauréat de la Faculté des Lettres de Bologne. Mais Bassani est d'origine juive et, victime des lois raciales de 1938, il est obligé de publier en 1940 son premier livre "Una città di pianura" sous le pseudonyme de Giacomo Marchi.
Militant antifasciste, il sera incarcéré en 1943. À la fin de la Seconde Guerre mondiale, il part pour Rome où il s'essayera au cinéma comme scénariste mais aussi comme acteur.
Il adhère à cette époque au Parti socialiste italien (il sera élu conseiller municipal apparenté PSI en 1962 et restera proche de ce parti jusqu'en 1966, date à laquelle il adhère au Parti républicain). C'est aussi à partir de cette époque que sa production littéraire sera la plus importante, dans les années 1950 et 1960.
Plusieurs de ses ouvrages reçurent d'ailleurs des prix littéraires et furent adaptés au cinéma. Ces œuvres furent rassemblées sous le cycle du "Roman de Ferrare" (Il Romanzo di Ferrara).
Giorgio Bassani fut aussi professeur d'histoire à l'Académie nationale d'art dramatique, journaliste et vice-président de la RAI (1964-1966).
"Le jardin des Finzi-Contini" (Il Giardino dei Finzi-Contini, 1962), Prix Viareggio, l'œuvre la plus traduite de Bassani, est portée à l'écran en 1971 par Vittorio De Sica, avec Dominique Sanda, Helmut Berger et Fabio Testi. Le film a remporté l'Ours d'Or du Festival de Berlin en 1971.
Le mobile profond de l’écriture romanesque de Bassani est de peindre une bourgeoisie passive et conformiste- y compris devant le scandale de la persécution antisémite, d'évoquer l’opportunisme dominant -dans un climat de peur et de soupçon -et le lent éveil des consciences et d'une opposition qu'on paie souvent de sa vie.
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Langue : Français
Cagnati, Inès
Publié en 1979
Folio
Livre
Fiction
Roman
Marie, la petite bâtarde, parle de sa mère. Sa mère, c'est Génie la Folle, cette fille de bonne famille qui, rejetée, s'est faite domestique agricole. Sa mère, c'est ce mutisme terrible opposé à tout et à tous, à la méchanceté, à la ladrerie, à l'indifférence. C'est le mystère de cette ombre silencieuse que Marie poursuit de son amour passionné et pathétique, que Marie attend sans fin, le soir, rêvant de l'emmener loin, là où de nouveau elle pourra rire. La petite Marie parle de sa mère. Malgré cette vie semée de malheurs et parce qu'elle a appris à tout transformer en amour, c'est un tableau non seulement intense, fort et poignant, mais d'une beauté presque terrifiante qui consacre le talent de l'auteur de "Jour de congé".
Nationalité : France
Né(e) à : Monclar , le 21/02/1937
Mort(e) le : 09/10/2007
Biographie :
Inès Cagnati est une romancière née le 21 février 1937 à Monclar.
Elle est licenciée en lettres modernes et possède le CAPES, professeur de lettres.
Elle est décédée le 9 octobre 2007 à Orsay.
Mots clefs :
Langue : Français
Baldwin, James
Publié en 1993
Editions Stock
Livre
Fiction
Roman
Si Beale Street pouvait parler, elle raconterait à peu près ceci : Tish, dix-neuf ans, est amoureuse de Fonny, un jeune sculpteur noir. Elle est enceinte et ils sont bien décidés à se marier. Mais Fonny, accusé d'avoir violé une jeune Porto-Ricaine, est jeté en prison. Les deux familles se mettent alors en campagne, à la recherche de preuves qui le disculperont. Pendant ce temps, Tish et Fonny ne peuvent qu'attendre, portés par leur amour, un amour qui transcende le désespoir, la colère et la haine.Ce roman charmant, malgré sa violence pas toujours contenue, a le goût doux-amer des blues tant aimés de James Baldwin qui se montre ici égal à son prodigieux talent.Né à Harlem en 1923, mort à Saint-Paul-de-Vence en 1986, James Baldwin a laissé une oeuvre considérable de romancier mais aussi de grand polémiste, dont les Editions Stock ont publié Chassés de la lumière, Meurtres à Atlanta et cet inoubliable chef-d'oeuvre qu'est Harlem quarter.
Nationalité : États-Unis Né(e) à : Harlem , le 02/08/1924 Mort(e) à : Saint-Paul-de-Vence, France , le 30/11/1987 Biographie : James Baldwin est un écrivain américain, auteur de romans, de poésies, de nouvelles, de pièces de théâtre et d’essais. Il naît à Harlem dans un milieu défavorisé. Pendant son adolescence, il est très actif dans son église pentecôtiste. Il quitte sa mère à dix-sept ans, vit de jobs mal payés et commence son apprentissage littéraire. Au début des années 1940, Baldwin écrit des nouvelles, des essais et des critiques de livres. Bien que les éditeurs rejettent son travail, ses chroniques pour des revues telles que The New Leader, The Nation, ou Partisan Review lui valent en 1948 une bourse Rosenwald. Il part pour Paris et Londres, mû par les relations tendues avec son beau-père, le racisme ambiant et des questions d'identité sexuelle. Il termine en Suisse son premier roman semi-autobiographique, "La Conversion" (Go Tell It On The Mountain, 1953), son œuvre la plus connue, qui lui vaut tout de suite la reconnaissance, suivi de la pièce "Le coin des amen" (The Amen Corner) en 1954. Pendant son séjour en Europe il écrit également l'essai "Stranger in The Village" (1953) dans lequel il raconte sa visite d'un petit village suisse, et le racisme ignorant qu'il y a ressenti. Après une dizaine d'années passées en Europe, principalement à Paris et Istanbul, il rentre aux États-Unis en 1957 pour s'impliquer dans le mouvement pour les droits civiques. Dans ses œuvres suivantes, romans et essais, Baldwin explore des thèmes hautement politiques: l'homosexualité dans "La chambre de Giovanni" (Giovanni’s Room, 1956), et la condition des noirs - ainsi que le risque d'une explosion de violence de la part de cette communauté mise à l'écart - dans "Chronique d'un pays natal" (Notes of A Native Son, 1955), "Personne ne sait mon nom" (Nobody Knows My Name, 1961) et "La prochaine fois, le feu" (The Fire Next Time, 1963). Il a été distingué à de nombreuses reprises et a notamment obtenu le prix George-Polk en 1963. Baldwin s'installe à Saint-Paul-de-Vence dans le sud de la France en 1970 dans une ancienne maison provençale. Il écrit certains de ses derniers travaux dans cette maison, notamment "Harlem Quartet" (Just Above My Head) en 1979, et "Preuves de phénomènes invisibles" (Evidence of Things Not Seen) en 1985. Son roman, "Si Beale Street pouvait parler" (If Beale Street Could Talk, 1974), est adapté au cinéma par Barry Jenkins en 2018.
Mots clefs :
Langue : Français
EAN : 9782234016170
Cagnati, Inès
Publié en 1984
Folio
Livre
Fiction
Roman
Mosé est un paysan d'origine italienne. Après la mort de sa femme, Mélanie, ses filles, qui le rendent responsable de cette fin brutale, le mettent à l'hospice. Le voici donc sur un banc de l'hospice, assis auprès d'une vieille femme muette pour qui il va dresser le bilan de sa vie. L'enfance en Italie près d'une mère qui a oublié jusqu'au nom de ses enfants, et d'un père malade des poumons, mais avec le vent de Venise qui parle d'un ailleurs plus heureux. L'orphelinat ensuite et, à vingt ans, l'arrivée en France et la rencontre avec Mélanie qui deviendra son épouse et l'empêchera de réaliser son rêve : voir comment l'océan rencontre la terre. Ce rêve d'enfant, qui est sa folie et sa passion, deviendra son drame.
Nationalité : France
Né(e) à : Monclar , le 21/02/1937
Mort(e) le : 09/10/2007
Biographie :
Inès Cagnati est une romancière née le 21 février 1937 à Monclar.
Elle est licenciée en lettres modernes et possède le CAPES, professeur de lettres.
Elle est décédée le 9 octobre 2007 à Orsay.
Mots clefs :
Langue : Français
Hrabal, Bohumil
Publié en 1991
Livre
Fiction
Roman
Depuis trente-cinq ans, Hanta écrase de vieux livres sous une presse hydraulique. Il écrase, il boit, il écrase, il soliloque en déambulant dans les rues de Prague. Cette culture qu'il est chargé de détruire, il s'est donné pour mission de la sauver. Dans l'avalanche de livres qui se déversent dans sa cave, il fait son choix, arrachant les uns à la mort, réservant à d'autres un traitement plus digne que celui auquel ils étaient promis. Ce faisant, il est bien loin d'atteindre les normes qui lui sont imposées... "Je ne suis venu au monde que pour écrire Une trop bruyante solitude", confiait Bohumil Hrabal. ------------------------------------------------------------------------------------------ Une trop bruyante solitude, d'abord diffusé en 1976 à Prague sous forme de "samizdat" (publication clandestine), est sans doute le livre qui a valu au grand écrivain tchèque le plus de notoriété. majestueux cri de révolte lancé à l'assaut des sociétés totalitaires, l'histoire du narrateur, ouvrier dans une usine de vieux papiers destinés au recyclage, n'est pas sans faire penser - mutatis mutandis - au 1984 d'Orwell. Car notre héros, instruit presque malgré lui par la lecture des ouvrages interdits destinés au pilon (la Bible, le Talmud, les écrits de Lao-tseu entre autres), va faire renaître ces chefs-d'œuvres sous la forme d'une autre œuvre d'art (qui n'est pas sans rappeler les travaux d'un Jiri Kolar) : les pages broyées sont transformées en balles de papier décoratives ! Divers incidents et personnages tragicomiques viennent émailler cette fable sensible et émouvante qui invite le lecteur à une aimable réflexion sur le moderne, digne à la fois de nos philosophes des Lumières et des meilleurs esprits libertins. Edition Pavillons poche-Robert Laffont
Nationalité : République tchèque
Né(e) à : Brno , le 28/03/1914
Mort(e) à : Prague , le 03/02/1997
Biographie :
Bohumil Hrabal est l'un des plus importants écrivains tchèques de la seconde moitié du XXe siècle.
Ses premières publications datent de 1963 ; il devient rapidement un des écrivains les plus populaires de son pays. Après l'invasion soviétique de l'été 1968 qui met fin au Printemps de Prague, il connaît des ennuis avec la censure pour « grossièreté et pornographie » et est interdit de publication. Deux de ses livres sont notamment livrés au pilon en 1970. Pour cette raison, nombre de ses ouvrages sont publiés en samizdat.
Il est interdit de publication de 1970 à 1976.
Il compte parmi les signataires de l'Anticharte et lui qui était tombé en disgrâce au moment du Printemps de Prague regagne la faveur du régime qui réenclenche le processus éditorial de ses œuvres.
C'est durant cette période qu'il écrit ses principaux chefs-d'œuvre largement inspirés de sa vie dans un style ou perce l'humour noir, le grotesque, l'ironie : "Moi qui ai servi le roi d'Angleterre", "Une trop bruyante solitude", "Les noces dans la Maison" (trilogie).
Entre 1982 et 1985, il est de nouveau interdit de publication.
Bohumil Hrabal meurt en sautant (ou en tombant) de la fenêtre de l'hôpital de Bulovka où il est soigné.
Mots clefs :
Langue : Français
Barnes, Djuna
Publié en 1986
Livre
Fiction
Roman
Qui d'entre nous pourra désormais traverser la place Saint-Sulpice ou entrer dans le Café de la Mairie sans se remémorer les rêveries et les monologues du docteur Matthieu-Puissant-Grain-de-Sel-Dante-O'Connor ? Ce dernier ne saurait être contredit lorsqu'il déclare : "J'ai jeté mon destin au vent par verbosité." Sa revanche c'est qu'en se désintéressant de son propre avenir, il a acquis le don de déchiffrer les émois confus de ceux qui l'approchent. Tel est le cas de Félix Volkbein, le juif autrichien, qui le supplie de lui apprendre pourquoi l'Américaine Robine Vote a consenti à l'épouser, puis s'est enfuie en lui laissant la garde de leur fils. Mais l'élusive Robine, qui passe dans notre univers à la façon d'une somnambule, ne demeure pas moins mystérieuse pour les deux femmes qui se la disputent âprement, la douce et ardente Nora Flood et l'immonde Jenny Petheridge, la "squatteuse", qui jouit de son veuvage après avoir mené ses quatre maris successifs au tombeau. Considéré comme le chef-d'oeuvre de Djuna Barnes, ce livre l'a placée, dès sa publication en 1936, au premier rang des écrivains américains de sa génération
Nationalité : États-Unis
Né(e) à : Cornwall, État de New York , le 12/06/1892
Mort(e) à : Greenwich Village , 1982
Biographie :
Djuna Barnes est une romancière, dramaturge et artiste américaine.
Elle a parfois utilisé le pseudonyme de Lydia Steptoe.
Journaliste pour Vanity Fair et The New Yorker, elle vit deux ans avec un rédacteur de presse, Courtenay Lemon. Elle compte parmi ses amies Jane Heap ou Peggy Guggenheim. En 1915 paraît son Book of Repulsive Women qu'elle illustre elle-même.
C'est en 1919 ou en 1920 qu'elle se rend à Paris, où elle s'installe, attirée par cette capitale culturelle, la liberté des mœurs qui y règne, et par la communauté d'Américaines qui y est déjà installée : elle rencontre Natalie Barney, Gertrude Stein, Janet Flanner, Berenice Abbott, Sylvia Beach... Elle devient l'amie de James Joyce et fait partie du mouvement moderniste.
En 1927, elle s'éprend de la sculptrice Thelma Wood, avec qui elle vit au 9 rue St-Romain. Elles rompent en 1931. En 1936, Grâce à T. S. Eliot, qui ampute cependant le manuscrit des deux tiers, Nightwood (Le Bois de la nuit) paraît à Londres. Elle souffre de dépression et ce n'est qu'en 1958 que paraît sa longue pièce en vers The Antiphon.
Djuna Barnes est un auteur d'avant-garde affilié au courant moderniste. Elle s'est essayée à tous les genres : journalisme, roman, nouvelle, poésie, théâtre, et a illustré elle-même certains de ses ouvrages. Elle a produit une œuvre expérimentale et subversive, affranchie des codes sociaux et littéraires de son époque.
Mots clefs :
Langue : Français
Avril, Nicole
Publié en 1996
Grasset
Livre
Fiction
Roman
Janvier 1969. Un train de nuit roule entre Prague et Paris. Eva a vingt ans. Elle est belle. Elle fuit son pays que les armées soviétiques ont privé de printemps. Elle arrive gare de l'Est, seule, pauvre, perdue dans l'ivresse vague d'une vie qui commence enfin. Le roman se déploie entre ces deux dates significatives : 1968 et 1989. Troublantes années avec leurs défis, leurs amours, leurs solitudes. Et ces interrogations, celles d'Eva, celles des femmes de sa génération : que faire de cette liberté si durement acquise ? La passion serait-elle une autre prison ? Mais il y a pour Eva la force de ses désirs, une vitalité toujours intacte et le pouvoir des mots. Elle deviendra écrivain. La meilleure manière d'épouser la France est encore d'épouser sa langue.
Nationalité : France Né(e) à : Rambouillet, Yvelines , le 15/08/1939 Biographie : Nicole Avril est enseignante, comédienne, mannequin et écrivain française. Elle est l'épouse de journaliste Jean-Pierre Elkabbach (1937). Après des études de Lettres Modernes à Lyon, elle est professeur de lettres à Maubeuge, puis à Paris. En 1968, elle quitte l'enseignement pour le théâtre et gagne sa vie en posant pour des photos de mode et de publicité. Ce n’est qu’en 1972 que deux romans publiés par deux éditeurs différents révèlent son talent d’écrivain : "L'Été de la Saint-Valentin" et "Les Gens de Misar", qui obtient le Prix des Quatre Jurys. Un mois plus tard, le 6 octobre 1972, son chemin croise celui de Jean-Pierre Elkabbach. Ils ne se quitteront plus. En 1973, ils co-réalisent pour la seconde chaîne de télévision et pour le Nouvel Observateur un document : "Auroville". Ils sont également auteurs d'un essai, "Taisez-vous, Elkabbach !" (1982). Auteur d'un film de télévision dont elle tire un roman : "Les Remparts d'Adrien" (1975), son œuvre romanesque se poursuit avec "Le Jardin des absents" (1977), "Monsieur de Lyon" (1979) et "La Disgrâce" (1981) et "Jeanne" (1984), deux grands succès de librairie. Elle se dévoile, une première fois en 1989 avec "Dans les Jardins de mon père", et surtout, après la mort de ses parents, dans son livre le plus intime, "Voyage en Avril" (2010).
Mots clefs :
Langue : Français
EAN : 9782286116927
Soyinka, Wole
Publié en 1986
Belfond
Livre
Fiction
Roman
Prix Nobel de littérature 1986. Roman de 1972 remarquable et fascinant tant par son humour que par sa réflexion profonde sur le monde qui l'entoure.
Nationalité : Nigeria
Né(e) à : Abeokuta , le 13/07/1934
Biographie :
Wole Soyinka est un dramaturge, essayiste, poète et militant politique nigérian. Il est le premier auteur africain et le premier auteur noir lauréat du prix Nobel de littérature, qu'il obtient en 1986.
Après des études aux universités d'Ibadan et de Leeds, Soyinka travaille au Royal Court Theatre de Londres. Par la suite, il fonde plusieurs troupes théâtrales au Nigéria dont « 1960, Masks drama troupe » et occupe de nombreux postes universitaires à Ibadan, Ife et Lagos. En 1952, Soyinka crée l'association « The Pyrate » à l'université d'Ibadan afin de combattre la mentalité coloniale.
En 1962, il oppose au célèbre concept de négritude, fondé par Léopold Sédar Senghor, le concept de tigritude à propos duquel il dira « qu'un tigre ne proclame pas sa tigritude. Il bondit sur sa proie et la dévore. ».
L'auteur est emprisonné au Nigéria entre 1967 et 1969 pour avoir soutenu le mouvement d'indépendance du Biafra. Après sa libération, il reste au Nigéria et enseigne aux départements d'art dramatique d'Ife et d'Ibadan.
Il voyage aussi à travers le monde pour mettre en scène ses pièces, donner des conférences et éditer des magazines littéraires comme Transition.
En 1994, il est contraint à l'exil après avoir été condamné à mort par le gouvernement de Sani Abacha. Il ne pourra rentrer au pays qu'après la mort du dictateur, en 1998.
Le 25 septembre 2010, il crée son parti, le Democratic Front for a People's Federation (DFPF, Front Démocratique pour une Fédération des Peuples).
Mots clefs :
Langue : Français
Rinser, Luise
Publié en 1994
Verdier
Livre
Fiction
Roman
Nationalité : Allemagne
Né(e) à : Landsberg-Pitzling , le 30/04/1911
Mort(e) à : Unterhaching , le 17/03/2002
Biographie :
Luise Rinser (30 avril 1911 à Landsberg-Pitzling, Haute-Bavière ; † 17 mars 2002 à Unterhaching près de Munich) était un auteur allemand.
Luise Rinser est née à Landsberg am Lech dans le quartier de Pitzling et a étudié la pédagogie et la psychologie à l'université de Munich. Après ses examens, elle occupa à partir de 1935 le poste de professeur de soutien dans différentes écoles de Haute-Bavière. C'est pendant cette période qu'elle publia ses premiers écrits dans le journal Herdfeuer. Elle refusa d'adhérer au NSDAP et donna sa démission en 1939 avant d'être renvoyée de l'école par les nationaux-socialistes. Elle se vit interdite d'écriture par les nazis. En 1944, elle fut dénoncée pour avoir prétendument porté atteinte au moral des troupes. Elle fut donc arrêtée et condamnée à mort, mais son exécution n'eut pas lieu car la guerre prit fin avant. Elle relate son expérience de la prison pour femmes Traunstein dans son journal de détenue de 1946 ("Gefängnistagebuch"). Son tristement célèbre poème de louanges à Adolf Hitler atténue néanmoins le statut autoproclamé de résistante. Premier mari et père de ses deux enfants, le compositeur et chef d'orchestre Hans Günther Schnell est mort pendant la campagne de Russie en 1943. Luise Rinser s'engagea ensuite dans un mariage de convenance avec l'écrivain communiste et homosexuel Klaus Herrmann. De 1945 à 1953, elle travailla bénévolement au „Neue Zeitung“ à Munich.
En 1954, elle épousa le compositeur Carl Orff. Ce mariage ne tint que jusqu'en 1959. Elle entretint une amitié étroite avec le compositeur Isang Yun ainsi qu'avec le théologien Karl Rahner. Luise Rinser vivait en retrait dans son appartement à Rocca di Papa à Rome, où elle reçut le titre de citoyenne d'honneur. Elle vécut également près de Munich.
Mots clefs :
Langue : Français
Ben Jelloun, Tahar
Publié en 1990
Seuil
Livre
Fiction
Roman
C'est une de ces mauvaises journées à Tanger, journée de vent et de solitude. Dans sa chambre aux murs fissurés, tâchés d'humidité, dans sa grande maison aux nombreuses pièces inoccupées où, patriarche irascible, il a longtemps régné, le vieil homme s'ennuie. Le temps qui passe, les enfants ingrats, l'épouse mal soumise, les amis absents ou morts, les médicaments imbéciles qu'il jette à la poubelle par orgueil... A certains moments, tout excite son courroux. Faudrait-il baisser pavillon, renoncer, sous prétexte qu'on est vieux et rendu à merci par la maladie ? A d'autres moments, ce sont les images douces d'une femme ou d'une jeune fille qui inonderait sa poitrine de sa chevelure dénouée. Il se souvient aussi des jambes des filles, des seins d'une servante, trop libres sous le voile léger de ses robes. Pourquoi s'imagine-t-on parfois la vieillesse libérée du désir ? Il pense aussi à ces jours encore proches où ses doigts coupaient habilement le tissu et où chacun admirait sa dextérité de tailleur. Pourquoi lui n'a-t-il jamais fait fortune ? Est-il arrivé trop tard à Tanger ? Aurait-il eu tort de ne point mentir ou tricher comme les autres ? Le narrateur, lorsqu'il reprend la parole, revient durement sur les inclinations tyranniques du vieillard, son goût pour les mots acerbes, ceux qui blessent et meurtrissent : son égoïsme impérial et ses exigences de tous les instants. Défilent alors de menus événements de la vie passée, mariages, fêtes familiales, brouilles, parentèle oublieuse, voisins ridicules... Comme la chronique véritable et actuelle d'un quartier du Maroc. Et insensiblement, quoique la chose ne soit jamais dite, on comprend que c'est un fils qui parle de son père, que c'est Tahar Ben Jelloun qui parle du sien, dans l'immédiate et pathétique vérité d'un récit.
Nationalité : Maroc
Né(e) à : Fès , le 01/12/1944
Biographie :
Tahar Ben Jelloun (en arabe : طاهر بن جلون) est écrivain et poète marocain de langue française.
Après avoir fréquenté une école primaire bilingue arabo-francophone, il étudie au lycée français de Tanger jusqu'à l'âge de dix-huit ans, puis fait des études de philosophie à l'université Mohammed V de Rabat, où il écrit ses premiers poèmes, recueillis dans "Hommes sous linceul de silence" (1971). Il enseigne ensuite la philosophie au Maroc. Mais, en 1971, à la suite de l'arabisation de l'enseignement de la philosophie, il doit partir pour la France, n'étant pas formé pour la pédagogie en arabe. Il s'installe à Paris pour poursuivre ses études de psychologie.
À partir de 1972, il écrit de nombreux articles pour le quotidien Le Monde. En 1975, il obtient un doctorat de psychiatrie sociale. Son écriture profitera d'ailleurs de son expérience de psychothérapeute ("La Réclusion solitaire", 1976). En 1985, il publie le roman "L'Enfant de sable" qui le rend célèbre. Il obtient le prix Goncourt en 1987 pour "La Nuit sacrée", une suite à "L'Enfant de sable". Il participe en octobre 2013 à un colloque retentissant au Sénat de Paris sur l'islam des Lumières avec Malek Chebel, Reza, Olivier Weber, Abdelkader Djemaï, Gilles Kepel et Barmak Akram.
Tahar Ben Jelloun vit actuellement à Tanger avec sa femme et ses enfants (Merième, Ismane, Yanis et Amine), pour qui il a écrit plusieurs ouvrages pédagogiques (Le Racisme expliqué à ma fille, 1998). Il est aujourd'hui régulièrement sollicité pour des interventions dans des écoles et universités marocaines, françaises et européennes.
Mots clefs :
Langue : Français