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Kemal, Yachar
Publié en 1998
Gallimard
Livre
Fiction
Roman
Ainsi parle la légende : chaque année, quand le printemps s'éveille sur l'Ararat où a échoué l'Arche de Noé, les bergers viennent dès l'aube au bord du lac de Kup et jouent de la flûte, pour célébrer le Mont. Au coucher du soleil, un mystérieux oiseau blanc vient par trois fois toucher l'eau de son aile, et disparaît dans le ciel. Alors les bergers se retirent. Et voici le roman, tel qu'il aurait fondé la légende : un matin, un cheval blanc apparaît devant la maison du berger Ahmet. Par trois fois, Ahmet éloigne le cheval de la région d'Ararat, et le cheval revient. Ainsi en est-il des dons du Ciel, selon la tradition. Ahmet refuse donc de restituer le cheval à son propriétaire, le cruel pacha ottoman. Capturé, jeté en prison, Ahmet sera mis à mort si le cheval ne revient pas. L'amour fou qu'éprouvent l'un pour l'autre Ahmet et Gulbahar la Souriante, une des filles du pacha, l'amour fou qu'éprouve secrètement le geôlier Mémo pour Gulbahar et la complicité de toute la population décideront du sort des amants. Leur histoire s'achèvera sur le Mont Ararat.
Nationalité : Turquie Né(e) à : Hemite (Osmaniye) , le 06/10/1923 Mort(e) à : Hôpital de Sisli (Istanbul) , le 28/02/2015 Biographie : Yachar Kemal (Kemal Sağdıkgöğceli) est un romancier et journaliste turc, d'origine kurde. Issu d'une famille pauvre, il doit abandonner ses études après l'école primaire. Il pratique divers métiers, tout en publiant de la poésie. Il passe une année en prison en 1950 pour « propagande communiste », puis travaille pour le quotidien Cumhuriyet. Son roman "Mèmed le Mince" lui apporte le succès en 1955. Il est pressenti pour le Prix Nobel de littérature en 1972 et reçoit la Légion d'honneur en 1984. Yasar Kemal est condamné en 1996 par la cour de sûreté de l'Etat à un an et huit mois de prison pour un article intitulé «Le ciel noir de la Turquie» publié en 1995 dans le livre "La liberté d'expression et la Turquie" et qui dénonce le traitement de la question kurde par l'Etat turc. Son style mélange une narration tirée des traditions orales des bardes turcs et une influence plus occidentale dans un genre proche du courant de conscience.
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Langue : Français
Zilahy, Lajos
Publié en 1998
Denoël
Livre
Fiction
Roman
Le chef du clan, le flamboyant comte Dukay, tient - ou essaye de tenir - d'une main de fer ses turbulents rejetons qui, eux, sentent bien que des vents nouveaux se lèvent. La belle Kristina, l'inquiétant Janos, le courageux György, le si attachant Rere et surtout l'exquise Zia nous font revivre, de 1919 à 1940, chacun à travers son destin, l'histoire du crépuscule doré de l'aristocratie européenne...
Nationalité : Hongrie Né(e) à : Nagyszalonta (Autriche-Hongrie) , le 27 mars 1891 Mort(e) à : Novi Sad, Yougoslavie , le 01/12/1974 Biographie : Né dans une famille de la petite noblesse hongroise, il fait des études de droit à l'Université de Budapest. Pendant la Première Guerre mondiale, alors qu’il sert dans l'armée austro-hongroise, il est blessé sur le front russe, expérience qu’il évoquera plus tard dans son roman Deux Prisonniers (Ket fogoly). La guerre finie, il se consacre entièrement à l’écriture. Dès le début des années 1920, il rencontre le succès avec ses pièces de théâtre et ses romans, fréquemment adaptés au cinéma. En 1930, sa pièce, A tábornok, Le Général, est portée au cinéma en quatre versions linguistiques différentes. Parallèlement, Zilahy est journaliste, notamment à Paris et à Londres, et collabore régulièrement à différents journaux, les quotidiens Budapesti Hirlap et Est, le journal Magyarorszag, la revue d'art Híd (Le Pont). En 1939, il crée son propre studio de cinéma, la société Pegazus, avec laquelle il réalise trois films entre 1940 et 1943, dont une adaptation de son roman de 1928, Quelque chose sur l'eau (Valamit visz a viz). Défenseur des principes démocratiques, Zilahy se trouve en opposition avec le régime de droite du régent Horthy, gouvernant en Hongrie. Lors de l'occupation allemande de la Hongrie, en 1944, il est recherché et doit se cacher avec sa famille. Après la guerre, il est nommé président de la Société culturelle hongro-soviétique de la littérature et des sciences (Magyar–Szovjet Művelődési Társaság). Mais son attachement à la démocratie, et surtout son opposition au communisme, en train de s'emparer du pouvoir, l'amènent à quitter la Hongrie en 1947, et à s'installer aux États-Unis. Lajos Zilahy meurt en 1974 à Novi Sad (en hongrois, Újvidék), Yougoslavie, dans une relative indifférence.
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Langue : Français
Tabachnik, Maud
Publié en 1998
Livre
Fiction
Roman
Deux tocards, débiles et violents ! Au premier coup dil, Genosi a catalogué les frères Hunter Mais quand on a la police et la mafia aux fesses, on n'a pas le choix... Le Corse grimpe donc à bord du mobile home pourri des Hunter, direction San Francisco. Avec, en prime, un massacre par étape. Chargé d'arrêter Genosi pour divers méfaits commis au Massachusetts, Sam Goodman débarque sur la côte Est. Il y retrouve Sandra Khan, la journaliste du San Francisco News, encore sous le choc de ses aventures à Boulder City. Rien de tel qu'une nouvelle enquête pour vous remettre d'aplomb ! C'est du moins ce que prétend Sam. Il n'y a plus qu'à remonter la piste sanglante des trois allumés. Jusqu'au bout de l'horreur...
Nationalité : France Né(e) à : Paris , le 12/11/1938 Biographie : Maud Tabachnik est une écrivaine française. Elle entreprend des études secondaires générales et commerciales, mais, après le bac et quelques hésitations, elle se décide pour la kinésithérapie dont elle sera diplômée en 1963 et qu'elle exercera pendant 17 ans avec une spécialisation d'ostéopathie. Elle est obligée d'arrêter son métier à la suite d'une intervention chirurgicale. En 1983, elle part vivre en Touraine où elle commencera d'écrire sans envisager d'abord la publication. Dix ans plus tard, elle revient dans la capitale et se consacre entièrement à l'écriture. Elle publie son premier roman, "La vie à fleur de terre", en 1990 chez Denoël. Depuis, Maud Tabachnik n’a donc cessé de publier: "Un été pourri", publié en 1994, chez Viviane Hamy, voit apparaître le duo d’enquêteurs américains, le lieutenant de police Sam Goodman et la journaliste homosexuelle Sandra Khan. Le livre fait connaître Maud Tabachnik d’un large public. Ouvertement lesbienne, sa spécialité est le thriller politique et féministe. Maud Tabachnik a signé également des romans historiques, comme "L’Étoile du Temple" (Viviane Hamy, 1997) ou "Le sang de Venise" (Flammarion, 1999).
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Langue : Français
Huston, Nancy
Publié en 1998
Actes sud
Livre
Fiction
Roman
"Du bout de son index, Andins se met à dessiner son profil, commençant sur le front, à la naissance des cheveux, puis descendant délicate-ment entre les sourcils, suivant la fine crête du nez et se glissant dans la fossette entre la racine du nez et les lèvres. C'est ici, dit-il, que l'ange pose un doigt sur les lèvres du bébé, juste avant la naissance Chut ! et l'enfant oublie tout. Tout ce qu'il a appris là-bas, avant, en paradis. Comme ça, il vient au monde innocent... Et ça s'arrête quand, l'innocence ? demande Saffie d'une voix rêveuse, remuant à peine les lèvres sur lesquelles le doigt d'Andràs est encore posé. Toi, tu es innocent ?"
Nationalité : Canada Né(e) à : Calgary, Alberta (Canada) , le 16/09/1953 Biographie : Nancy Huston est une écrivaine, romancière et dramaturge canadienne, d'expression anglaise et française, vivant à Paris depuis les années 1970. Quand Nancy Huston a six ans, sa mère part refaire sa vie ailleurs. Son père s'installe dans le New Hampshire aux États-Unis quand elle a quinze ans. Elle explique son intérêt pour la littérature par le traumatisme de l'abandon par sa mère de la fillette qu'elle était: "Le lien que j'avais, petite, avec ma mère était un lien d'absence, exclusivement nourri d'imaginaire et d'évocations à travers ses lettres, ses mots." Elle arrive en France à l'âge de 20 ans. Elle devient l'élève de Roland Barthes et participe un temps au MLF, période pendant laquelle elle écrit des essais. Viennent ensuite les romans, avec en 1981, "Les Variations Goldberg". Avec "Cantique des plaines", elle revient, pour la première fois à sa langue maternelle et à son pays d'origine. Comme le roman est refusé par les éditeurs anglophones, elle se résigne à le traduire en français et s'aperçoit que la traduction améliore l'original! Depuis, elle utilise cette technique de double écriture. Nancy Huston est également musicienne, jouant de la flûte et du clavecin. La musique est d'ailleurs une source permanente d'inspiration pour beaucoup de ses romans. Elle a été la conjointe du philosophe, linguiste et sémiologue français d'origine bulgare Tzvetan Todorov. Aujourd'hui, elle est la compagne du peintre suisse Guy Oberson. En 2016, avec entre autres Sylvie Germain, Leïla Slimani, Salomé Lelouch, Isabelle Monnin et Marie Nimier, réunies sous le nom Paris des Femmes, Ariane Ascaride cosigne l'ouvrage collectif théâtral "Scandale" publié dans la Collection des quatre-vents de L'avant-scène théâtre.
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Langue : Français
Picouly, Daniel
Publié en 1997
Flammarion
Livre
Fiction
Roman
Comment affronter le monde quand on a dix ans, qu'on est le dernier d'une famille de douze enfants et qu'on vit dans un pavillon minuscule depuis que le grand frère a mis le feu à la maison d'avant? En s'inventant un monde extraordinaire, et en faisant toujours plus de bêtises, si c'est possible! Comme oublier le vélo de maman, après l'avoir emprunté sans rien dire pour arriver fier comme un coq au "Champ de personne" et épater les copains qui attendent pour jouer au foot. Sauf qu'on a oublié de revenir avec, et qu'à présent, il va falloir tout dire à maman... À dix ans, on s'invente des catastrophes, on fait des bêtises, on est "dilettante" à l'école, et comme toutes les nuits le père se lève pour aller faire son mystérieux travail, on a vite fait de le transformer en héros : il n'est plus chaudronnier, il est Chaudrake et c'est bien sûr à lui que le général de Gaulle fait appel pour chaque mission importante... Récit jubilatoire sur mode d'enfance, le roman de Daniel Picouly se lit avec bonheur et euphorie
Nationalité : France Né(e) à : Villemomble, Seine-Saint-Denis , le 21/10/1948 Biographie : Daniel Picouly est un écrivain français, animateur de télévision et scénariste de bande dessinée. Il est le onzième des treize enfants d'un père originaire de la Martinique, chaudronnier à Air France, et d'une mère originaire du Morvan. Il passe un enfance heureuse à Villemomble (en pavillon minuscule) puis à partir de 1962 à Orly (en HLM cité Million). En 1968, après un diplôme de comptabilité (BSEC), il entre en faculté de Droit à Assas (Paris II). Il continue ses études universitaires à Dauphine (Paris IX) pour une licence, puis une maîtrise de gestion option marketing et finances. À la mort prématurée de son père, en 1973, il doit abandonner son doctorat pour travailler. Il devient - et pour une quinzaine d’années - maître auxiliaire dans des lycées de banlieue parisienne: Klemlin-Bicêtre, Saint-Ouen, Argenteuil, Villepinte … en classe de section G (tertiaire). En 1988, il finit par passer les concours et devient professeur en BTS force de vente à Mitry-Mory, puis à Paris 13e où il enseigne la communication et la négociation. Son premier livre "La Lumière des Fous" paraît aux Éditions du Rocher en octobre 1991. La Série noire chez Gallimard l’avait jugé "trop noir", mais il y publie ensuite les titres policiers "Nec" (1993) et "Les larmes du chef" (1994). Françoise Verny l’incite à écrire l’histoire de sa famille et son premier roman autobiographique "Le Champ de personne", chez Flammarion, recevra le Prix des Lectrices de ELLE en 1996. Avec "L’Enfant léopard", publié chez Grasset, il reçoit le Prix Renaudot en 2000. La même année, il renonce à l’enseignement et se consacre à l’écriture, avant de s’essayer en 2002, à la comédie en incarnant son propre rôle à l’écran dans "Imposture". En jeunesse, il est connu pour avoir publié chez Magnard la série "Lulu Vroumette" avec Frédéric Pillot. Il continue d’écrire des romans tels que "La Treizième mort du chevalier" et "Le cœur à la craie" en 2005 et "68 mon amour" en mars 2008. En 2010, il lance également aux éditions Hoëbeke, une série de manuels scolaires, "Nos histoires de France" et "Nos géographies de France". De mai 2005 à mai 2008, il présente l'émission culturelle Café Picouly sur France 5. De la rentrée 2011 jusqu'en 2014, il présente Le Monde vu par... sur France Ô. Il anime chaque semaine une émission littéraire, Page 19, sur France Ô, depuis 2014. En 2012, il fait ses débuts au théâtre avec "La faute d'orthographe est ma langue maternelle".
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Langue : Français
Bergman, Ingmar
Publié en 1994
Folio
Livre
Fiction
Roman
Par suite de quel malentendu des êtres animés par les meilleures intentions peuvent-ils se faire autant de mal ? C'est une question qu'Ingmar Bergman n'a cessé de se poser à propos de ses parents dont il a ici essayé d'imaginer et d'analyser la vie jusqu'au moment de sa propre naissance. Cette histoire se déroule donc dans une Suède encore assez idyllique, que connaissent bien les spectateurs de son film 'Fanny et Alexandre'. On y perçoit cependant déjà la montée des conflits sociaux et la fragilisation non seulement d'un certain monde bourgeois mais aussi d'une conviction religieuse, où idéal et ambition tirent parfois dans des directions divergentes. Ici, les sympathies de l'auteur semblent aller à son père, homme violent et étrangement gauche, conscient de ses maladresses et persévérant malgré lui dans ses erreurs. Il nous montre aussi la naïveté un peu coquette des bonnes intentions de sa jeune épouse. Il en résulte un livre qui n'est ni un document - bien que tissé de souvenirs et de faits sans doute vrais - ni vraiment un scénario, ni tout à fait, par l'importance donnée aux dialogues, un roman au sens traditionnel du mot.
Nationalité : Suède Né(e) à : Uppsala , le 14 juillet 1918 Mort(e) à : Fårö , le 30 juillet 2007 Biographie : Ernst Ingmar Bergman est un metteur en scène de théâtre, scénariste et réalisateur de cinéma suédois. Fils d'un pasteur luthérien, Ingmar Bergman reçoit une éducation austère mais ouverte sur les arts. Il commence des études à l'université de Stockholm mais se consacre rapidement au théâtre. A 20 ans, il devient metteur en scène d'un théâtre de Stockholm où il fait jouer des pièces de Shakespeare et de Yeats. Son premier film, "Crise", influencé par le réalisme poétique du cinéma de Marcel Carné, exprime le mal de vivre de la société suédoise. C'est grâce à "Sourires d'une nuit d'été", récompensé au Festival de Cannes de 1955, que le style de Bergman est connu du grand public. En 1957, sort "Le Septième Sceau". En 1974, le réalisateur connaît sûrement ses plus grands succès au cinéma. Avec "Cris et chuchotements" et "Scènes de la vie conjugale", il se révèle à un public plus large. Sa carrière est marquée par "Fanny et Alexandre", Meilleur film étranger aux Oscars 1983, mais aussi par son chef-d' oeuvre, "Persona", qui pose la question de la condition de l'artiste dans le monde. Son oeuvre dévoile une conception tragique de la vie, pose les questions existentielles douloureuses qui ne cessent de le hanter, et révèle une tension permanente entre le puritanisme de son éducation et les illusions de la liberté sexuelle.
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Langue : Français
Mammeri, Mouloud
Publié en 1992
Folio
Livre
Fiction
Roman
1939, au cur des montagnes de Haute Kabylie. Dans un village gouverné par les valeurs et les coutumes ancestrales, les existences se déroulent au rythme des saisons. Mokrane y est né, y a grandi et y vit dans l'alternance des douleurs, des espoirs, des vengeances. Au moment de la guerre, la mobilisation et le départ des hommes engendrent un désarroi confusément ressenti comme une malédiction sur le village. Les habitudes et les mentalités changent, l'ordre colonial commence à ébranler l'harmonie séculaire d'un monde enchanté sentant sa fin prochaine.
Nationalité : Algérie Né(e) à : Taourirt Mimoune, Kabylie , le 28/12/1917 Mort(e) à : Aïn Delfa , le 26/02/1989 Biographie : Mouloud Mammeri est un écrivain, anthropologue et linguiste algérien kabyle. Mobilisé en 1939 et libéré en octobre 1940, il s’inscrit à la Faculté des Lettres d’Alger. Mobilisé à nouveau en 1942 après le débarquement américain, il participe aux campagnes d’Italie, de France et d’Allemagne. À la fin de la guerre, il prépare à Paris un concours de professorat de Lettres et rentre en Algérie en septembre 1947. Il enseigne à Médéa, puis à Ben Aknoun et publie son premier roman, "La Colline oubliée" en 1952. Sous la pression des événements, il doit quitter Alger en 1957. De 1957 à 1962, Mouloud Mammeri reste au Maroc et rejoint l'Algérie au lendemain de son indépendance. De 1968 à 1972 il enseigne le berbère à l'université dans le cadre de la section d'ethnologie, la chaire de berbère ayant été supprimée en 1962. De 1969 à 1980, il dirige le Centre de Recherches Anthropologiques, Préhistoriques et Ethnographiques d’Alger (CRAPE). En 1982, il fonde à Paris le Centre d’Études et de Recherches Amazighes (CERAM) et la revue Awal (La parole), animant également un séminaire sur la langue et la littérature amazighes sous forme de conférences complémentaires au sein de l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS). En 1988, Mouloud Mammeri reçoit le titre de docteur honoris causa à la Sorbonne. Il meurt le soir du 26 février 1989 des suites d'un accident de voiture, qui eut lieu près de Aïn Defla à son retour d'un colloque d'Oujda (Maroc).
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Langue : Français
She, Lao
Publié en 1998
Folio
Livre
Fiction
Roman
Comme le titre l'indique, Quatre générations sous un même toit est d'abord une histoire de famille. Le roman s'ouvre sur l'anniversaire du vieux Qi, le patriarche qui vit avec toute sa famille réunie, dans l'une des cours du Petit-Bercail à Pékin. Il est fier que sa longévité lui permette de connaître jusqu'à ses arrière-petits-enfants. Pour un homme qui a vu la fin de l'Empire et les boxers, c'est une bénédiction céleste. Sa seule crainte est que la célébration de son anniversaire soit compromise par le début de la guerre avec les Japonais. Comparée à sa stature et à sa majesté, la deuxième génération est très effacée. La troisième génération, elle, est composée de trois frères. L'aîné, Ruixan, est un homme cultivé qui enseigne l'anglais et le chinois. Le plus jeune Ruisquan, est un étudiant plein d'idéal qui quittera Pékin pour rejoindre le maquis. L'autre frère, Ruifeng, est un garçon lâche, qui se laisse mener par sa femme et finira par collaborer avec l'ennemi. Par ses nombreux personnages, le roman trouve son unité dans la succession des différentes générations et dans la dimension historique qui vient menacer leur stabilité. Mais les " conflits ", qui sont au cur de l'uvre, n'opposent pas seulement entre eux les divers membres de la famille, ils opposent aussi le groupe familial à la patrie, et Pékin eu reste de la Chine. Ainsi Pékin devient-il le sujet principal du roman, à travers d'innombrables descriptions de la vie du peuple et de l'inépuisable beauté de la ville. Ecrit entre 1942 et 1944, Quatre générations sous un même toit est un roman-fleuve d'un réalisme tout à la fois original pour l'époque et une fresque incroyablement vivante, où Lao She dévoile les événements avec colère et passion.
Nationalité : Chine Né(e) le : 03/02/1899 Mort(e) le : 24/08/1966 Biographie : Né dans une famille mandchoue de la capitale, Lao She, pseudonyme littéraire de Shu Qingchun, a été dés son enfance, plongé dans une société en pleine évolution. Après avoir enseigné pendant une vingtaine d ‘années, notamment en Angleterre, l’écrivain, à la suite du succès remporté par son fameux Pousse-pousse, a pu se consacrer entièrement à son œuvre. Romancier et dramaturge, il écrit de nombreuses nouvelles reprises dans Gens de Pékin, dont est extrait Histoire de ma vie. Lao She est l'un des tout premiers écrivains de sa génération. Doté d'une vive sensibilité tempérée par un exceptionnel sens de l'humour, Lao She s'est révélé un auteur de romans prolifique : le Fossé de la barbe du dragon (1951), qui lui vaut le titre d'«artiste du peuple», et un roman autobiographique inachevé, l'Enfant du Nouvel An (commencé en 1961). Entre 1946 et 1949, Lao She obtint une bourse du département d'état et alla vivre aux États-Unis. Il revint en Chine quand la République Populaire de Chine fut établie. Membre du comité éducatif et culturel du gouvernement, député au Congrès national populaire, il fut un personnage influent dans le domaine des arts et des lettres , défendant le système anti-impérialiste. Mais quand la Révolution culturelle éclata, il fut publiquement dénoncé et critiqué comme beaucoup d'autres intellectuels. Il est persécuté physiquement et psychologiquement. On a prétendu qu'il s'était jeté dans le lac Tai Ping (太平湖, lac de la Grande Paix) le 24 août 1966 tant il était désespéré. Cette affirmation est contestée. Il a été solennellement réhabilité en 1978. Le prix littéraire Lao She, l'un des plus prestigieux de Chine, récompense des œuvres pékinoises.
Mots clefs :
Langue : Français