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Laferrière, Dany
Publié en 2001
Livre
Fiction
Roman
"J'ai passé mon enfance à Petit-Goâve, à quelques kilomètres de Port-au-Prince. Si vous prenez la nationale Sud, c'est un peu après le terrible morne Tapion. Laissez rouler votre camion (on voyage en camion, bien sûr) jusqu'aux casernes (jaune feu), tournez tranquillement à gauche, une légère pente à grimper, et essayez de vous arrêter au 88 de la rue Lamarre. Il est fort possible que vous voyiez, assis sur la galerie, une vieille dame au visage serein et souriant à côté d'un petit garçon de dix ans. La vieille dame, c'est ma grand-mère. Il faut l'appeler Da. Da tout court. L'enfant, c'est moi. Et c'est l'été 63. Da boit son café. J'observe les fourmis. Le temps n'existe pas."
Nationalité : Haïti
Né(e) à : Port-au-Prince , le 13/04/1953
Biographie :
Dany Laferrière, né Windsor Klébert Laferrière, est un écrivain, et scénariste.
Il passe son enfance à Petit-Goâve avec sa grand-mère Da, un des personnages marquants de son œuvre.
D'abord chroniqueur culturel à l’hebdomadaire Le Petit Samedi Soir et à Radio Haïti-Inter, il quitte Haïti pour Montréal en 1976, à la suite de l'assassinat de son ami Gasner Raymond. En 1979, il retourne pendant six mois à Port-au-Prince et y rencontre Margaret Berrouët, son épouse avec qui il a eu trois filles.
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Langue : Français
Vecce, Carlo
Publié en 2001
Flammarion
Livre
Fiction documentaire
Roman
Léonard de Vinci, ou l'incarnation mythique, presque effrayante, du génie, et du génie universel: " aucun homme ne vint au monde qui en sût autant que Léonard ", disait François Ier, guère démenti par la postérité, même si elle a consacré l'artiste avant de découvrir le savant, à la fin du XVIIIe siècle. Mais le mythe n'a pas tué l'homme, tant Léonard a laissé de traces de ses pérégrinations dans l'Italie de la Renaissance. De cet enfant naturel, natif du village de Vinci, devenu un maître auquel les puissants font leur cour, nous découvrons jour après jour les espoirs, les projets, les toquades, mais aussi les contradictions: prodigue avec ses amants, Léonard tient la comptabilité de ses dépenses quotidiennes avec la précision d'un usurier. Ardent promoteur de la liberté intellectuelle, il se met pourtant au service de tyrans qu'il abandonne à la hâte lorsqu'ils tombent en disgrâce. Et quand il s'attaque à de grandes fresques murales promises à l'éternité, il expérimente des techniques nouvelles qui conduiront ces œuvres à la ruine. C'est peut-être là le fil rouge de cette vie de Léonard : toujours rêver, toujours perfectionner, toujours inventer, au service de la peinture ou des mathématiques, de l'art de l'ingénieur ou de celui du poète. Jusqu'à sa mort, il n'a guère le temps de peaufiner l'inachevé, comme cette ultime démonstration géométrique qui clôt ses carnets, interrompue, écrit le vieil homme, " parce que la soupe refroidit ".
Philologue et spécialiste de la littérature de la Renaissance, Carlo Vecce enseigne à l'université de Macerata. Secrétaire de la Commission Léonard de Vinci, il a édité plusieurs manuscrits de Léonard.
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Langue : Français
Guides Bleus évasion
Publié en 2001
Hachette
Livre
Documentaire
Embarquer Comment préparer son séjour ? Que voir et que faire sur place ? Mille et une suggestions pour réussir son voyage. Découvrir L'histoire, l'actualité et la culture : un portrait vivant et documenté de l'Egypte et des clés pour comprendre. Sur place Des itinéraires, des étapes, des cartes et des bonnes adresses - restaurants, hôtels et bazars -, le tout région par région : Le Caire, Louxor, la vallée du Nil et les pyramides. En savoir plus Un glossaire, des oeuvres à lire avant ou après le voyage, ainsi qu'un index, véritables mode d'emploi du guide. Et aussi... un carnet de notes pour vos adresses personnelles, vos coups de coeur ou vos souvenirs de voyage.
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Langue : Français
Begag, Azouz
Publié en 2001
Mille et une Nuits
Livre
Fiction
Roman
Ils sont jeunes, ils vivent en bande, leur quartier est le monde. Vincent, rêveur et imprévisible, ne sait communiquer que par la violence, physiquer ou verbale. Luis, né avec un pied en Espagne, un autre à Istanbul, cherche sa place. Momo écrit sa vie. Un jour, la première phrase du livre disparaît, puis la deuxième, puis la troisième. Elles s'effacent du cahier, laissant un blanc derrière elles, et réapparaissent dans la bouche de Vincent. Les mots, comme les armes, suivent toujours des parcours secrets et périlleux.
Azouz Begag est né en 1957, à Villeurbanne, de parents algériens. Il est écrivain (auteur de nombreux romans et essais) et chercheur au CNRS. Il est, depuis juin 2005, ministre délégué à la Promotion de l’égalité des chances. Son roman Le Gone du Chaâba a été adapté au cinéma et a connu un succès de librairie considérable. Azouz Begag a été nommé chevalier de l’Ordre national du mérite et chevalier de la Légion d’honneur.
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Langue : Français
Fontane, Theodor
Publié en 2001
Livre
Fiction
Roman
Dans les montagnes du Harz, en Allemagne, Ellernklipp, " la roche des aulnes ", passe pour un lieu maudit, où li errent les âmes en peine. C'est sous son ombre menaçante que vit Hilde, orpheline recueillie par le garde forestier Balzer Bocholt, veuf généreux, d'une grande rigueur morale. Entourée de l'attention fascinée de tous, en particulier celle de son demi-frère Martin, l'enfant grandit là, insouciante et innocente comme un petit animal, et devient une jeune fille au Charme sauvage et étrange. Cependant que l'amitié fraternelle entre Martin et Hilde se mue en secrète passion, Baltzer voit aussi changer ses sentiments à l'égard de sa fille adoptive. Un roman d'amour, de jalousie et de haine, tragique et exemplaire, inspiré d'un fait divers du XVIIIe siècle, par celui qui fut le modèle avoué de Thomas Mann et qui reste l'un des fondateurs du roman réaliste allemand.
Nationalité : Allemagne
Né(e) à : Neuruppin , le 30/12/1819
Mort(e) à : Berlin , le 20/09/1898
Biographie :
Issu d'une famille de huguenots français ayant fui la France après la révocation de l’Édit de Nantes, Theodor Fontane est un écrivain allemand qui a célébré dans ses écrits le charme du Brandebourg provincial.
C'est l'un des principaux représentants allemands du réalisme en littérature. Son talent se révèle surtout dans l'art de restituer les conversations privées (causeries) où les personnages de ses romans, tout en respectant les conventions sociales, dévoilent malgré eux leurs propres penchants et leurs ambitions personnelles.
Très jeune, il commence à écrire: il n'a que vingt ans quand ses premiers poèmes sont publiés. Dans des vers qu'il reniera plus tard, il chante la liberté, les vertus populaires et dénonce les méfaits de la classe aristocratique. Plus tard, au sein d'un cercle littéraire nommé "Le Tunnel sur la Spree", consacrée aux oeuvres humoristiques, il composera des balades patriotiques.
C'est dans les vingt dernières années de sa vie qu'il compose les dix-sept romans et nouvelles qui fondent sa réputation. Effi Briest, le seul de ses romans qui rencontra un grand succès de son vivant, est publié en 1895.
Effi Briest a été adapté au cinéma en 1974, réalisé par Rainer Werner Fassbinder, avec Hanna Schygulla et Wolfgang Schenck.
Günter Grass a fait de lui le personnage principal (personnage tant réel qu'imaginaire) de son roman "Toute une histoire".
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Langue : Français
Gontcharov, Ivan
Publié en 2001
Livre
Fiction
Roman
Vif et bref, le premier roman connu d'Ivan Gontcharov (1812-1891), l'auteur d'Oblomov, a pour héroïne une jeune femme désemparée depuis qu'elle a perdu quelque chose qui lui tenait à coeœur. Quoi ? Elle le dit à l'officier de police qui finit par la recevoir : Mon mari. Et quand on retrouve celui-ci, c'est en mauvais état, tout à fait mort, le visage écrabouillé mais toujours l'alliance au doigt. Cela ne fait pas l'affaire de l'héroïne. D'autant que, comme le lecteur, elle est traitée avec une certaine ironie par Gontcharov, c'est bien triste de tomber amoureuse pour perdre l'objet de son amour. On en parle dans tous les romans. Lisez-les donc, et laissez-moi poursuivre mon récit. Mathieu Lindon, Libération
Nationalité : Russie
Né(e) à : Simbirsk , le 18/06/1812
Mort(e) à : Saint-Pétersbourg , le 27/09/1891
Biographie :
Ivan Alexandrovitch Gontcharov est un écrivain russe.
En 1831, il entre à l'Université de Moscou où il croise Mikhaïl Lermontov qu'il juge trop banal et indolent. Il commence à traduire un roman d'Eugène Sue qu'il publie dans la revue Le Télescope. Il peut approcher Alexandre Pouchkine en 1832 à l'Université, qu'il quitte en 1834 après avoir réussi ses examens.
En 1847, il publie son premier roman "Une Histoire ordinaire". Il donne l’année suivante des fragments de son chef-d’œuvre "Oblomov" dont il achève la rédaction dix ans plus tard en 1859. Oblomov est le prototype de l’homme paresseux et médiocre, qui sacrifie ses rêves à une léthargie, qu’il vit pourtant comme un drame. Ce personnage est devenu en Russie un type et a permis, grâce au critique littéraire Dobrolioubov, l'apparition d'un terme nouveau : l'oblomovisme.
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Langue : Français
Noguez, Dominique
Publié en 2001
Rivages
Livre
Fiction documentaire
Roman
"Le temps diminue chez nous l'intensité des plaisirs absolus, comme parlent les métaphysiciens ; mais il paraît qu'il accroît les plaisirs relatifs : et je soupçonne que c'est l'artifice par lequel la nature a su lier les hommes à la vie après la perte des objets ou des plaisirs qui la rendaient plus agréable." Chamfort Ce livre parle du bonheur, du moins ce qui donne du sel à la vie. L'auteur s'y veut "nouveau moraliste" : il s'intéresse à la manière de vivre de ses contemporains, pense qu'il n'y a (presque) rien de plus intéressant au monde, mais essaie de le faire en homme du XXIème siècle, avec gaieté. Volontairement divers par leur ton et leur forme, les textes qui le composent ont en commun le refus de l'uniformité et un goût prononcé pour la douceur, la surprise, l'utopie et la farce. Dominique Noguez est un écrivain autant qu'un philosophe. On n'est moraliste qu'en tournant sa langue sept (ou huit) fois dans sa bouche, donc la plume à la main. Ces plaisirs de la vie sont aussi des plaisirs du langage.
Nationalité : France
Né(e) à : Bolbec (Seine-Maritime) , le 12/09/1942
Mort(e) à : Paris , le 15/03/2019
Biographie :
Étudiant brillant (en plus d’être normalien, il a à son actif un doctorat en lettres et une agrégation de philosophie), Dominique Noguez se tourne tout naturellement vers l’enseignement. C’est l’université de Montréal qui l’accueille en premier, puis on le retrouve à Paris I.
Il fait de l’une de ses passions, le cinéma alternatif nord-américain, le sujet de sa thèse, et ne cesse d’écumer les cinémathèques. Il réalise lui-même des films expérimentaux et a marqué, fort heureusement pour nous, certains de ses élèves, comme François Ozon.
Parallèlement, c’est, depuis 1977, un écrivain prolifique (une trentaine d’ouvrages sont parus) qui s’épanouit dans des genres variés. On lui doit un passionnant récit de sa vie auprès de Marguerite Duras (Duras, Marguerite), dont il a été l’intime pendant quelques années.
Mais son succès auprès du public, il le doit surtout à ce qu’il appelle « les études plus ou moins savantes », des œuvres à l’imagination extravagante, à l’humour endiablé mais toujours érudits. Emblématiques, Lénine dada, en 1989, qui fait du révolutionnaire le fondateur du mouvement, ou Sémiologie du parapluie, publié l’année suivante.
C’est également un homme d’engagement : on se souvient de lui, défendant bec et ongles Michel Houellebecq lors de son procès en 2002, ou prenant part à la vie politique en étant candidat aux européennes en 1994 sur la liste de Jean-Pierre Chevènement.
En 2009, les frères Larrieu portent à l'écran deux de ses romans, Amour noir (Prix Femina 1997) et Les Derniers jours du monde (1991), avec Mathieu Amalric dans le rôle principal.
Il fait partie des jurys des grands prix de l’Humour noir, du prix Marguerite-Duras et du prix Décembre. Il est nommé en 2012 Transcendant Satrape au Collège de ’Pataphysique.
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Langue : Français
Wassmo, Herbjorg
Publié en 2001
Livre
Fiction
Roman
"Pour cadre de cette saga, le nord extrême de la Norvège, au-delà du Cercle polaire, entre Tromso et les îles Lofoten, un pays de fin du monde, de mer et de montagne, de bruyères et de mûres blondes. Aveuglantes, les nuits d'été ne sont que "lumière et cris de mouettes". L'hiver, par les nuits glacées de pleine lune, Dina, maîtresse du domaine de Reinsnes, se barricade dans un pavillon pour vider des bouteilles, vêtue de sa grande houppelande fourrée. Ou, défiant toutes les conventions de l'époque, cette Walkyrie parcourt au galop les chemins de côte sur un étalon noir nommé Lucifer, puis, rentrée dans la grande demeure, elle chevauche son violoncelle, dont elle tire des accents, affolant toute la maison [...] Un long poème épique nourri de Bible et traversé par les bourrasques, tels les orages d'un Giono nordique. Un livre qui ferait un poète de n'importe quel lecteur et qui, la dernière page tournée, lui insuffle sa force et sa vérité".
Nationalité : Norvège
Né(e) à : Vesteralen , le 06/12/1942
Biographie :
Ancienne institutrice, Herbjørg Wassmo se consacre à la littérature depuis plus de vingt ans.
L'ouvrage qui l'a fait connaître en Norvège, mais aussi à l'étranger, est la trilogie de Tora. Elle connaît ensuite un grand succès avec la trilogie Le Livre de Dina.
Herbjørg Wassmo vit à Hihnöy, une petite île située au nord du Cercle polaire.
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Langue : Français
Wassmo, Herbjorg
Publié en 2001
Livre
Fiction
Roman
La saga en trois volets du Livre de Dina s'ouvre sur Les Limons vides – suivi de Les vivants aussi et Mon bien-aimé est à moi –, un tableau brossé au vitriol : le destin tragique de Dina. Dina, femme-enfant, enfant sauvage, mi-femme, mi-démon, créature imprévisible et insatiable qui aura fait de sa vie un conte cruel. La mort accidentelle de sa mère, en livrant l'enfant à elle-même et aux plus noirs versants de sa personnalité, va précipiter Dina et avec elle tout son entourage dans un tourbillon de désolation. Ce premier épisode qui retrace l'enfance de Dina, dépeint la lente transformation de cette Ève maudite en un être diabolique qui ne réfrène aucun désir, aucune impulsion aussi violente soit-elle. Avec la force qu'ont les récits légendaires, l'auteur, sans complaisance ni compassion pour son héroïne, expose d'une écriture sûre et incisive les raisons impérieuses qui ont poussé Dina au meurtre de son mari. Les damnés de la terre ont élu domicile au-delà du cercle polaire, là où la glace et la neige ont pris possession de tout
Herbjørg Wassmo, née en Norvège en 1942, vit à Hihnöy, une petite île située au nord du Cercle polaire. Très populaire dans les pays scandinaves, cette ancienne institutrice férue de poésie se consacre à la littérature depuis vingt ans. Après la trilogie de " Tora " (La Véranda aveugle, La Chambre silencieuse, Ciel cruel), elle connaît un grand succès avec " Le Livre de Dina " (Les Limons vides, Les Vivants aussi, Mon bien-aimé est à moi), puis Fils de la Providence. Herbjørg Wassmo achève l'épopée de la flamboyante Dina avec " L'Héritage de Karna " (Mon péché n'appartient qu'à moi, Le Pire des silences, Les Femmes si belles). Le Livre de Dina a depuis été porté à l'écran par le metteur en scène danois Ole Bornedal avec Gérard Depardieu, Maria Bonnevie et Pernilla August dans les rôles principaux. Herbjørg Wassmo a également publié La Fugitive,Un verre de lait, s'il vous plaît, Cent ans et Ces instants-là.
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Langue : Français
Mutations Octobre 2001
Publié en 2001
Autrement
Livre
Documentaire
À décliner les "fantômes" enfantins de la séparation - le divorce, le pensionnat, la mort, la prison, le placement, l'abandon encore -, on s'aperçoit vite que le mal est profond. Ballotté quelquefois de services juridiques en institutions sociales, trop jeune, l'enfant n'a pas la possibilité de dire sa détresse, ou seulement ses voeux. Alors, comment "panser" l'oubli, la disparition ? Quelle part donner au coeur ? et à l'esprit ? Face à des situations complexes et parfois inextricables, le droit tente de répondre aux difficultés d'ordre privé. La machine publique s'est vue à son tour sollicitée face à la maltraitance, à la violence, au refus d'un droit de visite : le remède initial fut la séparation temporaire, voire radicale, du parent "fautif". Mais l'action sociale repart aujourd'hui dans la bataille avec des idées bien plus nuancées : les enfants ont besoin de leur histoire, et la présence du père comme celle de la mère sont plus nécessaires que jamais dans la construction de leur identité. Même douloureux, le lien est désormais préférable au manque.
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Langue : Français
Sinzelle, Lucienne
Publié en 2001
Livre
Fiction
Roman
«C'était Malagar. Nous y sommes arrivés en 1929, j'avais deux ans et Lulu quatre, et j'allais vivre dans ce lieu paradisiaque les plus belles années, les plus douloureuses aussi, de ma vie.»Ce sont les souvenirs de cette enfance passée dans la célèbre propriété de François Mauriac que Lucienne Sinzelle, dite Nénette, fille d'un ouvrier agricole de Malagar, restitue dans ce récit âpre et intense. Côté communs, c'est la chronique d'une petite paysanne intelligente et sensible : un regard inestimable sur la vie rurale dans la première moitié du siècle dernier, une évocation vibrante des êtres qui l'entourent - Lulu, le frère tant aimé, Jean Mauriac, le jeune garçon avec qui elle partage ses jeux, le bel adolescent dont elle rêve en secret -, mais aussi une enfance blessée au vif par l'inceste. Côté jardin, c'est une autre lecture du monde mauriacien qui affleure, un portrait singulier de l'écrivain, parfois hautain, indifférent, toujours respecté. «On le voit passer, tout à ses songes, écrit José Cabanis. Le maître rêvait sous la charmille, dans le jardin et les vignes. Malagar fut le rêve poétique de Mauriac. Comme toute ouvre qui en vaut la peine, une création, unique, elle aussi. Les souvenirs de Nénette la font voir autrement, côté cuisine. Ils ne la diminuent pas.» Nénette, c'est Lucienne, la fille des Sinzenelle, les domestiques de Malagar. Et Malagar, ce n'est rien d'autre que la grande propriété girondine de François Mauriac. Soixante ans après son départ du célèbre domaine, elle lit Malagar, les souvenirs d'enfance de Jean Mauriac, fils du grand écrivain, et c'est le déclic. Sa plume retrace à son tour les douze années d'enfance passées dans "son" Malagar. En ne cessant, au fil de son récit, de s'adresser à Jean, elle fait revivre dans une langue naïve et touchante les jours écoulés dans le domaine des Mauriac, les foins et les vendanges, l'école buissonnière, en bref le meilleur de l'enfance. Elle évoque aussi, avec toujours la même candide franchise, le pire : les violences du père alcoolique, puis l'inceste, la guerre, la perte de son frère Lulu, et enfin, le départ de Malagar. De François Mauriac, il faut bien avouer qu'on ne retiendra que de furtives allusions. Quoi de plus normal puisque "au cours des douze années passées à Malagar, je n'ai dû l'approcher vraiment que cinq ou six fois". Voilà qui est honnête... et plutôt éloigné de cette nouvelle lumière annoncée, fût-elle "côté cuisine", sur le portrait de François Mauriac. Mon Malagar demeure un beau témoignage sur la vie paysanne française du Sud-Ouest, au début du XXe siècle
Nationalité : France
Né(e) : 1927
Biographie :
Lucienne Sinzelle, fille d'un ouvrier agricole, a passé son enfance à Malagar, le légendaire domaine viticole du romancier François Mauriac.
Elle adorait son compagnon de jeu Jean Mauriac, le fils du maître. Mais sa vie n'a pas été rose ensuite: après avoir été violée par son ivrogne de père, elle a perdu le frère qu'elle chérissait et son premier enfant.
Elle vit à Lyon.
Mots clefs :
Langue : Français
Broch, Hermann
Publié en 2001
Livre
Fiction
Roman
«Le roman décrit des situations et des types allemands de la période préhitlérienne. Les personnages choisis pour les représenter sont dépourvus de convictions politiques. Dans la mesure où ils en ont, ils flottent dans le vague et le nébuleux. Aucun d'eux n'est directement "responsable" de la catastrophe hitlérienne. C'est pourquoi le livre s'appelle Les Irresponsables. C'est malgré tout, dans cet état d'âme que le nazisme a puisé sa vraie force.»C'est en ces termes qu'Hermann Broch définissait le projet de ce grand roman qui fut aussi son dernier livre.
Né à Vienne le 1ᵉʳ novembre 1886, Hermann Broch a dirigé une manufacture de textiles de 1916 à 1927. Il a repris de 1928 à 1931 des études de mathématiques, de philosophie et de psychologie à l'université de Vienne. Dès 1935 il s'est retiré pour écrire. En 1938, il est emprisonné. Libéré, il émigre aux États-Unis où il séjourne à Princeton et à Yale. Il meurt à New Haven le 30 mai 1951.
Mots clefs :
Langue : Français