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Réédition - Léo le camelot vit seul dans sa roulotte et s’ennuie. Il achète une petite fille maltraitée dans un cirque. Sarah est sourde, mais grâce à son amour et aux sons de son violon, Léo lui redonne le goût de vivre. Puis il laisse partir la fillette avec un maître pour s’instruire. Elle revient transformée : le propriétaire du cirque veut la reprendre. Sarah s’enfuit avec son amoureux, mais Léo n’est pas abandonné puisque bientôt grand-père.

D’une part, l’univers du cirque et des tziganes est accrocheur pour les enfants, d’autre part, Léo utilise le « je » pour parler au public : deux points essentiels et nécessaires dans cette pièce à portée philosophique, pas forcément évidente. Si l’histoire en elle-même est simple, Jean-Claude Grumberg introduit de vraies réflexions : qu’est-ce que le bonheur ? Qu’est-ce que l’amour ? Il n’y a pas de réponses closes à ces questions, mais des pistes : on peut être heureux en rendant heureux, l’amour se passe très bien d’un langage parlé… Le mot de la fin revient de toute façon à Léo : « Ainsi va la vie » (p. 66). Autour ce ces thèmes centraux gravitent des interrogations sur l’apprentissage scolaire, la cupidité…
D’un point de vue dramaturgique, l’auteur maîtrise avec brio la complexité des allers et venues des personnages, de la temporalité, des mises en abyme successives (Léo âgé raconte son passé avec Sarah, ce saltimbanque joue des petits spectacles à ses clients, dans le spectacle de la pièce qui nous est jouée). Foisonnant, Le Petit Violon enthousiasmera au premier abord, il sera ensuite particulièrement intéressant à expliquer et exploiter en classe.

Collation : 28 p.

Cote : INC GRU | ISBN : 2-7427-2313-7 | EAN : 9782742723133

4 exemplaires

138/655

Un empereur découvre dans son jardin un rossignol qui chante si bien qu'il fait mettre celui-ci en cage pour pouvoir le garder près de lui. Cette nouvelle vie n'est pas du goût du bel oiseau qui aime la liberté. Pour le bonheur de tous, un oiseau mécanique est offert à l'empereur.

Collation : 47 p.

Cote : INC AND | EAN : 9782070555956

3 exemplaires

139/655

Collation : 1 vol. (58 p.)

Cote : INC LAM | ISBN : 978-2-7470-3043-4 | EAN : 9782747030434

1 exemplaire

140/655

20 histoires pleines de fantaisie et de poésie, avec des personnages comme un téléphone portable trop timide, un oeuf adepte du yoga ou encore un poisson qui invite ses amis à boire du thé.

Collation : 1 vol. (92 p.)

Cote : INC RAU | ISBN : 978-2-8126-0466-9 | EAN : 9782812604669

1 exemplaire

141/655

L’Oiseau est bien dans sa cage. En sécurité. A l’abri. Avec tout le nécessaire pour vivre un quotidien serein. Alors lorsque l’Oiselle lui parle d’une île lointaine où il fait bon vivre, l’Oiseau hésite. Ce territoire inconnu vaut-il le risque de se priver de ce confort assuré ? Et puis, existe-t-elle seulement, cette île mystérieuse ?

Gwendoline Raisson sait assurément trouver les mots pour emporter son lecteur vers des territoires poétiques et musicaux. Ici, les mots charment, les sons résonnent, les constructions se répondent. Et le lecteur, emporté par cette atmosphère de conte enchanteur, suit avidement les péripéties qui surviennent au fil des pages. Quel suspense lorsque l’Oiseau ose enfin mettre patte dehors ! Quelle angoisse lorsque l’Oiselle ne donne plus de nouvelles ! On frémit à chaque page, on est empli d’émotions, on déguste chaque phrase. Quant aux illustrations de Clothilde Delacroix, elles accompagnent ce texte avec la même douceur qui le caractérise et retranscrivent parfaitement sur les visages les émotions ressenties par les personnages. Voici une très jolie histoire, qui incite à vivre pleinement et librement chaque seconde de la vie, à conseiller à tous les petits oisillons lecteurs.

Collation : 1 vol. (38 p.)

Cote : INC DEL | ISBN : 978-2-211-23434-4 | EAN : 9782211234344

1 exemplaire

142/655

Après avoir déconstruit les stéréotypes de genre dans Truc de fille ou de garçon ? l’autrice-illustratrice traite ici des différences qui se retrouvent stigmatisées par les insultes de récréation. Couleur de peau, homoparentalité, adoption, atteintes psychiques ou physiques : toujours par le biais de ses personnages-ronds minimalistes, Clémentine du Pontavice met en scène des situations auxquelles les jeunes enfants ne manqueront pas de s’identifier. En affrontant ensemble les moqueries, Emilie, Elzéar, Freya ou Hercule se découvriront des similarités grâce à la solidarité et au partage de leurs expériences avec leurs camarades.

L’autrice a l’intelligence d’évoquer la peur de l’inconnu, souvent à la source du rejet, proposant la discussion ouverte afin de confronter les préjugés. Toutefois, malgré le message de tolérance, un argument crée le malaise : « pourtant ils ne font pas de mal ». Bien qu’évidemment sur le fond l’autrice ait raison (aucun de ces enfants ne fait de « mal » par sa particularité), est-ce ainsi que tout un chacun désire être considéré ? Comme ne faisant pas de mal ? Si l’appréhension de notions comme le droit au respect peut s’avérer peut-être complexe pour le jeune public auquel se destine Seul(s) au monde ?, une telle simplification ne va pas sans risque, comme celui de s’avérer trop réducteur. Il serait davantage porteur de construire sur ce qui nous lie, comme l’ébauche par ailleurs l’autrice en fin de livre : tout le monde se sent différent pour une chose ou une autre et, en cela, nous sommes tous pareils.

Collation : 1 vol. (non paginé [45] p.)

Cote : INC DUP | ISBN : 978-2-211-30225-8 | EAN : 9782211302258

1 exemplaire

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Ce magnifique livre raconte la vie quotidienne d’un petit garçon de huit ans, dans les années cinquante. Cependant, les premières planches d’Yvan Pommaux renvoient à la guerre, dans des couleurs sombres, qui contrastent avec la luminosité qu’on lui connaît d’ordinaire, dans ses albums. Les images retracent la mise à l’écart des juifs, les camps de concentration, l’évacuation, les combats, la gestapo et son emblème, la résistance…et peuvent susciter une discussion avec des enfants qui ont encore des connaissances floues sur cette époque grâce à ce rapide mais efficace panoramique des années 39-45.

Alain, le personnage principal devient notre guide, il est de tous les dessins d’Yvan Pommaux. Le format à l’italienne de l’ouvrage nous permet de le voir grandir de 1 à 8 ans et de nous arrêter sur ses vêtements, sur sa taille. On nous rappelle aussi le hit-parade des prénoms de l’époque et il est fort probable que les enfants retrouvent les noms de leurs grands-parents, qui ouvriront ce livre avec un brin de nostalgie et pourront montrer à leurs proches, grâce aux recherches très précises de Pommaux, ce qu’était l’ambiance de l’époque.

On retrouve ensuite Alain dans son appartement avec une vue en coupe qui permet d’observer l’organisation de l’immeuble ( qui n’est pas sans rappeler le roman de Perec, La Vie mode d’emploi, auteur dont Yvan Pommaux avait tiré son album Je me souviens, où il plongeait déjà dans les années cinquante ) et de s’arrêter sur des détails qui ont pu marquer la vie de l’époque (les WC sur le palier, l’absence de salle de bains…). On passe ensuite à la rue, aux boutiques, où l’on paye en anciens francs, il existe encore des laitières et Alain s’arrête à l’épicerie pour acheter les fameux caramels à un franc dont nous parlent toujours nos grands-parents. Il est question des amis d’Alain, notamment du fils d’un immigré russe. C’est l’occasion subtile d’évoquer leurs conditions de vie difficiles, sous couvert de présenter la famille de son copain Serge.

Les garçons se rendent à l’école et là encore c’est un univers différent qui s’ouvrent aux jeunes lecteurs, qui grâce aux larges dessins voient les pupitres avec les encriers, les blouses des élèves… mais les petites vignettes sont l’occasion de exhiber les plumiers, les buvards, aujourd’hui disparus. Alain montre qu’il est capable de faire des bêtises (les punitions sembleront sans doute bien rudes) autant que de jouer aux billes ou aux osselets. Les grandes dates qui ponctuent la vie d’un enfant font l’objet d’une petite histoire : Noël , « le jeudi », les grandes vacances. Les parents d’Alain sont aussi décrits dans leur travail, souvent avec beaucoup d’humour, mais aussi avec leurs habits du dimanche et leurs loisirs. Le narrateur nous parle aussi des grands-parents d’Alain.

Ce livre est donc un bel hommage à l’enfance. Les textes, comme les dessins, font preuve de subtilité, de nostalgie sans tomber dans la sensiblerie. On ne peut que saluer la précision d’Yvan Pommaux jusque dans les moindres détails. C’est un véritable enchantement pour les yeux. A offrir aux enfants et aux grands-parents.

Collation : 1 vol. (79 p.)

Cote : INC POM | ISBN : 978-2-211-30045-2 | EAN : 9782211300452

1 exemplaire

144/655

Un mariage, une nuit de fête, la mariée mordue par une vipère… Est-ce l’histoire d’Orphée et Eurydice qui recommence ? C’est l’occasion, en tout cas, pour une invitée, de la raconter dans toute sa splendeur et ses moindres détails. Orphée, fils du roi de Thrace et de la muse Calliope, rendait folles toutes les femmes par la beauté de son chant.
Mais il n’en aimait qu’une : son épouse Eurydice. Aussi, le jour où celle-ci, mordue par un serpent, dut partir pour le royaume des morts, Orphée décida d’aller la chercher…

Collation : 1 vol. (53 p.)

Cote : INC POM | ISBN : 978-2-211-23947-9 | EAN : 9782211239479

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